18 juil 2016

Il y a 80 ans, les débuts de la guerre d'Espagne

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Il y a 80 ans, le général Franco prenait en Espagne la tête d'un coup d’État pour mettre à bas tant la République que le gouvernement de Front populaire. La réponse populaire fut immédiate et provoqua une longue et sanglante guerre civile : la guerre d'Espagne.

Il est bien connu que, pour nous communistes, cette guerre a eu une importance capitale dans la mesure où cela semblait le symbole par excellence de l'opposition entre fascisme et démocratie. Le slogan ¡No pasarán! (« Ils ne passeront pas ! ») reflète totalement la démarche communiste de front antifasciste.

Les communistes du monde entier soutinrent également le projet de Brigades Internationales, qui servirent de brigades de choc de l'Armée Populaire Républicaine. C'est un épisode glorieux qui a marqué la conscience populaire internationale et c'est un exemple de la détermination communiste.

Le Parti Communiste d'Espagne fut d'ailleurs à l'origine de la défense de Madrid, ville qui ne tombera pas avant la trahison finale de 1939, avec le putsch de Segismundo Casado. Ce dernier, soutenu par des traîtres au sein du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol et de la CNT, entendait négocier la reddition avec Franco, alors que le PCE et le gouvernement républicain considéraient qu'il fallait assumer le combat jusqu'au bout.

Il y aurait beaucoup à dire sur l'intense propagande contre-révolutionnaire déversée d'ailleurs par les anarchistes et les trotskystes depuis ces cinquante dernières années, bien aidés en cela par les révisionnistes du P"C"F.

Il est significatif qu'il y ait même eu une organisation anarchiste française pour prendre comme appellation « No pasaran », alors que, justement, l'anarchisme réfute totalement le principe contenu dans ce slogan.

Les trotskystes et les anarchistes sont, historiquement, des courants d'ultra-gauche, refusant l'antifascisme comme une « trahison » de la révolution. Ils servent souvent de « cinquième colonne » à l'agitation fasciste, qui profite de la désorganisation et du refus de la discipline antifasciste.

Connaître l'histoire de la guerre d'Espagne est donc très important, afin de ne pas tomber dans le piège des révisionnistes d'un côté, mais également de la fausse radicalité anarchiste et trotskyste. Cela demande également de comprendre en quoi les communistes libertaires sincères peuvent, à l'opposé, réellement s'engager contre le fascisme et comment l'unité démocratique des progressistes est réalisable.

Il est également significatif que l'Espagne actuelle, dont le régime est issu de la dictature franquiste en prenant un masque démocratique, connaisse une répression anti-démocratique violente.

Rappelons que sont en prison de nombreuses personnes liées au Parti Communiste d'Espagne (reconstitué), dont son secrétaire général Manuel Pérez Martínez dit Arenas. Le PCE(r) est né en 1975 et n'a jamais reconnu la Constitution espagnole, ce qui l'a amené à être toujours réprimé.

Il est vrai que, dans ce cadre, il a généré et appuyé les GRAPO, une organisation armée antifasciste, cherchant à formuler une voie pour la révolution en Espagne.

Toutefois, le régime espagnol a une manière tout à fait à elle de discerner le légal de l'illégal. Tout récemment, une vague de répression a ainsi également frappé le Partido Marxista Leninista - Reconstrucción Comunista.

8 personnes ont été emprisonnées en janvier 2016 en raison de leur soutien aux forces kurdes en Syrie, des militants d'Espagne ayant également rejoint les rangs de celles-ci.

Cette organisation avait développé un style « redskin » marxiste-léniniste de type agressif et s'était implantée un peu partout dans le pays, avant de se voir brisée par la répression prenant comm e prétexte l'appui au front anti-Etat Islamique développé par le PKK, ainsi que des forces révolutionnaires de Turquie.

Si l'on ajoute à cela la question basque, malgré la capitulation d'ETA, on voit que les questions de la guerre d'Espagne n'ont jamais été résolues, dans la mesure où la démocratie n'est que le masque d'un régime perpétuant la domination des mêmes classes sociales qu'auparavant.

Le catholicisme et le nationalisme espagnol avec l'armée en son coeur restent les fondements du régime, ce qui va tout à fait de pair avec un capitalisme débridé.

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