15 sep 2009

Violence contre les enfants: mêlons-nous de ce qui ne nous regarde pas!

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Il y a tellement de drames dans le capitalisme que le constater amène le risque d’être insensible. Voilà pourquoi beaucoup ferment les yeux, pensant se préserver.

Marina, une enfant de huit ans, morte suite à de longues maltraitances, morte seule dans une cave, le corps placé dans un congélateur et resté dedans durant un déménagement, puis coulé dans le béton… par ses parents.

La barbarie, et d’autant plus quand on sait que Marina était atteinte d’une légère trisomie et d’un handicap physique (léger, des membres inférieurs). Apparemment aux yeux des barbares, elle « valait » moins que ses quatre frères et soeurs!

Et l’explication des parents pour la brutalité exercé sur cet enfant: « Marina demandait souvent à manger ».

La barbarie qui n’a pas disparu avec la victoire sur les nazis en 1945, est de plus en plus de retour. La crise générale du capitalisme accélère le développement des attitudes les plus abjectes, de la barbarie la plus terrible.

La loi du plus fort dans sa version capitaliste exige l’extermination des plus faibles, des éléments « différents », « improductifs ». Les personnes handicapées mentales, les personnes juives, roms…

Les témoignages des parents d’autres enfants - à prendre avec précaution, mais ils semblent bien concorder- font état que Marina pleurait souvent sur le chemin de l’école, qu’elle y allait en bus qu’elle rejoignait à pieds par tous les temps alors que ses frères et soeurs étaient amenés en voiture…

Le chauffeur du bus lui-même raconte: « On voyait qu’elle avait des marques d’égratignures, qu’elle avait du mal à marcher, mais elle ne se plaignait jamais. »

Et personne ne s’est plaint non plus. Le capitalisme est la loi du silence.

Le meurtre de Marina, alors que s’approche le 20ème anniversaire de la convention internationale relative aux droits de l’enfant, montre à quel point il n’y a aucune amélioration possible du capitalisme, à quel point même des conventions signées ne changeront rien.

Quand on pense que deux écoles avaient déjà attiré l’attention de l’Etat, en juin 2008 pour « retards à l’école et marques physiques », et en mai 2009 pour « absences injustifiées et petites blessures ».

Seulement voilà: « On a fait notre travail. Ça n’a malheureusement pas suffi » dit l’inspecteur d’académie de la Sarthe.

Et le président du conseil général de la Sarthe Roland du Luart (UMP) qui ose assurer lundi que les services sociaux avaient « fait leur travail. » On fait son travail et une enfant meurt?

Oui, c’est le cas dans le capitalisme, où les individus sont livrés à eux-mêmes, coupés de toute socialisation authentique.

De tels drames sont le prix à payer pour l’individualisme, avec les honneurs du «professionnalisme» des agents de l’Etat bourgeois. Ou comme le dit très « professionnellement » le président du conseil général:

« Sur la base des informations qui m’ont été communiquées à ce jour, je suis amené à considérer que les personnels ont agi de manière professionnelle au regard de la situation de la famille, telle qu’ils ont eu, chaque fois, à la connaître, dans le cadre de leurs interventions et au regard de leurs prérogatives fixées par la loi. »

Dans le capitalisme, les individus font ce qu’ils veulent de leur marchandise, même si c’est un être vivant, enfant ou animal: telle est la loi. La loi du plus fort, la loi du capitalisme.

Les services sociaux sont juste un appendice de l’État bourgeois et certains responsables se sont même dédouanés en expliquant que la famille déménageait beaucoup (6 fois en deux ans) et qu’elle était donc difficile à suivre au niveau social…

Voilà comment dans le capitalisme on apprend à ne pas se mêler des affaires des autres. La barbarie n’existe pas, les abattoirs n’existent pas, les brutalités n’existent pas.

On peut se rappeler de ce qui était arrivé en 2008: le petit Enzo, âgé de 3 ans, avait été à l’hôpital, et malgré des blessures et des brûlures anormales, le petit garçon a été remis à ses parents à sa sortie des urgences… Il mourra 48 heures plus tard étranglé par son beau-père.

Rappelez-vous: être communiste c’est jurer fidélité à la vie. C’est ne rien laisser passer.

(Et sachez également qu’il existe un site de l’Etat bourgeois lié au numéro de téléphone 119 destiné à l’enfance en danger – l’appel est gratuit 24 heures sur 24 et n’apparaît pas sur la facture détaillée.)  

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