28 sep 2011

Odio de Clase: Les raisons qui nous ont amené à rompre avec le Comité international d'appui à la guerre populaire en Inde

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La situation barde pour le révisionnisme au sein du mouvemement maoïste international; ce qui se termine, c'est le misérable petit jeu consistant à se prétendre pour la guerre populaire tout en soutenant les accords de paix au Népal (sous prétexte de tactique).

 

Le communiqué que nous publions ici a été rendu public par le collectif Odio de Clase (Haine de Classe), de l'Etat espagnol. Ce collectif rompt avec le "Comité international d'appui à la guerre populaire en Inde" car celui-ci est au service de la conciliation avec le révisionnisme.

 

Un nouveau collectif de solidarité voit le jour, en rupture avec le capitulationnisme au Népal: le Comité Prolétaire Internationaliste (dont on peut lire le manifeste ici et dont font partie les structures suivantes: Comunistas de Castilla Bandera Roja, Colectivo Odio de Clase, Movimiento Anti-Imperialista, Movimiento por el Internacionalismo Proletario, Reconstrucción Comunista, Individualidades Comunistas).

 

En annexe, nous publions le document du 1er mai dont il est parlé dans le document, et qui est signé notamment et justement par les révisionnistes népalais. Ces derniers seraient-ils donc "révolutionnaires" le 1er mai 2011 et subitement des traîtres quatre mois après? Il va de soi que non et nous avons eu raison de les critiquer dès 2006; ceux qui les ont soutenu depuis, sous plein de prétextes différents et allant jusqu'à signer un document du 1er mai avec eux à la veille d'une capitulation totale, se sont placés eux-mêmes en dehors de toute identité révolutionnaire, et a fortiori marxiste-léniniste-maoïste.

 

Les raisons qui nous ont amené à rompre avec le Comité international d'appui à la guerre populaire en Inde sont les suivantes:

 

Pour nous, c'est une question de principe de ne pas faire partie des organisations qui entretiennent une attitude d'ambiguïté et de conciliation avec les partis et les cliques qui ont commis des crimes d'une telle ampleur comme la trahison du peuple opprimé et de la révolution au Népal.

 

Nous nous sentons un profond dégoût à l'égard de ceux qui se cachent derrière la phraséologie révolutionnaire et se concilient avec le révisionnisme et l'opportunisme. Les opprimés demandent aux communistes la fermeté avec ceux qui les ont vendus et trahis, et la fermeté avec ceux qui se concilient avec les traîtres.

 

Le Comité international d'appui à la guerre populaire a été une initiative créée à l'initiative du Parti communiste maoïste (PCM) d'Italie, parti qui est venue à diriger tel comité et telle campagne.

 

Et ce parti est également à l'origine de la déclaration du premier mai signé par le parti révisionniste et traître du PCN-U (m) [Parti Communiste du Népal – Unifié (maoïste)]. Cette question nous semble d'une grande gravité et nous ne sommes pas disposés à la négliger.

 

Nous considérons comme un pas en arrière que le Parti Communiste d'Inde (maoïste) ait signé la déclaration conciliatrice du 1er mai, mais nous n'attribuons pas à ce parti la responsabilité d'une telle initiative.

 

Le Parti Communiste d'Inde (maoïste) a une responsabilité secondaire et possiblement les investigateurs de cette initiative ont influencé négativement les décisions de ce parti sur cette question.

 

La responsabilité majeure et la plus grave est celle du PCM d'Italie. Nous considérons que ce parti PCM d'Italie, conjointement avec d'autres partis qui lui sont alliés, a défendu sur le plan international des positions qui prétendent concilier les communistes et les révisionnistes, exprime le centrisme, et produit en nous un profond mépris.

 

Nous considérons que le PCM d'Italie utilise le Comité international d'appui à la guerre populaire pour ses fins politiques, qui visent à reconstruire le MRI [Mouvement Révolutionnaire Internationaliste] sans rompre avec la trajectoire opportuniste du Comité du MRI. Ils prétendent regrouper dans le MRI des opportunistes de la trempe du PCNU-U (m) du Népal ou le PCR des USA.

 

Le collectif Odio de Clase [Haine de Classe] continuera à soutenir la Guerre Populaire en Inde, pour laquelle nous avons une profonde estime et que nous considérons actuellement comme la pointe de la révolution prolétaire mondiale, mais nous ne sommes pas disposés à faire partie des initiatives qui cherchent à concilier les communistes avec les traîtres et les opportunistes.

 

Le Comité international d'appui à la guerre populaire ne peut pas prétendre tenir le monopole de la solidarité avec la guerre populaire en Inde. Le collectif Odio de Clase [Haine de Classe] fait partie du Comité Prolétaire Internationaliste et considère que cet organisme est celui à travers duquel doit être soutenu, dans l’État espagnol, la Guerre populaire en Inde.

 

Outre les raisons politiques, il y a également des raisons organiques qui ont amenté la rupture avec le Comité international d'appui à la guerre populaire dans l'Etat espagnol.

 

Nous considérons que les membres du Comité de Loita Popular [Comité de Lutte Populaire] "Bello Manolo", qui faisaient également partie de celui-ci, ont commis des actes méprisables nous ayant conduit à penser qu'un travail conjoint était impossible.

 

A aucun moment il nous a été demandé de la part du Comité international d'appui à la guerre populaire sur les raisons qui nous ont amené à rompre le travail conjoint que nous réalisions dans l'Etat espagnol avec les monsieurs du Comité de Loita Popular [Comité de Lutte Populaire] "Bello Manolo" au sujet de la Guerre Populaire en Inde.

 

Le collectif Odio de Clase [Haine de Classe], Septembre 2011  

 

Voici le document révisionniste du 1er mai 2011, dont le contenu apparaissait déjà comme absurde alors, et semble maintenant totalement délirant:

 

Déclaration internationale du 1er mai

 

Les peuples veulent la révolution

 

 

Les prolétaires veulent le parti de la révolution

 

 

Les communistes veulent l'internationalisme et une nouvelle organisation internationale

 

 

Cette année, le 1er mai arrive en même temps que de multiples protestations et soulèvements sans précédents partout dans le monde.  Dans le monde arabe et le golfe persique, la jeunesse, le prolétariat et les larges masses sont descendus dans les rues et ont renversé ou tenté de renverser, les uns après les autres, les régimes dictatoriaux valets de l’impérialisme.

 

 

Au cœur même des pays impérialistes, les luttes de la classe ouvrière, les grèves générales, les révoltes des étudiants et de la jeunesse,  se sont dressés contre la politique des gouvernements réactionnaires et le développement d’un fascisme moderne qui a pour but de faire porter par les masses le fardeau de la crise, avec ses cortèges de licenciements, de précarité, d’intensification de l’exploitation, ses attaques contre les systèmes d’éducation, de santé et les services sociaux en général.

 

 

Les luttes et révoltes  vont de la Chine aux USA, de la Russie à l’Amérique Latine.

 

En Afghanistan et en Irak particulièrement, l’impérialisme, principalement l’impérialisme américain, essuie des coups qui l’empêche de parvenir à ses objectifs d’occupation, d’invasion et de contrôle géo-stratégique de régions importantes du monde. Ses plans de sacralisation de l’occupation sioniste de la Palestine grâce à des leaders félons ont échoué.

 

Les guerres populaires sont la référence stratégique pour le prolétariat et les peuples du monde.

 

 

La guerre populaire en Inde résiste avec succès à des attaques puissantes de l’ennemi et parvient à s’étendre et à progresser. La guerre populaire au Pérou se poursuit et se remet d’aplomb. La guerre populaire aux Philippines avance. En Turquie, le combat révolutionnaire dirigé par les maoïstes avance conformément à la stratégie de la guerre populaire. Dans d’autres pays d’Asie du Sud, elle se prépare pour de nouvelles initiatives et de nouvelles avancées.

 

 

Au  Népal, 10 ans de guerre populaire ont créé les conditions pour le progrès de la révolution népalaise. Cette révolution est maintenant à la croisée complexe des chemins et requiert notre appui face à la contre révolution menée par des ennemis internes et externes et aussi par les réformistes qui tentent de la miner de l’intérieur.

 

 

La guerre populaire prolongée est nécessaire pour battre l’ennemi, tant dans les pays  opprimés que dans les pays impérialistes eux-mêmes, chacun selon ses caractéristiques propres. C’est là une phase nouvelle  et plus aiguë de la lutte de classe exprimant les aspirations du prolétariat et des peuples du monde.

 

 

Tout ceci montre que la contradiction principale  au niveau mondial est entre l’impérialisme et les peuples opprimés, tandis que les contradictions entre la bourgeoisie et le prolétariat s’approfondissent tout comme les contradictions inter-impérialistes. Dans le contexte de la crise qui s’étend, la révolution émerge de plus en plus clairement comme la tendance principale dans le monde.

 

 

La crise économique de l’impérialisme, loin d’être résolue, s’aggrave et s’approfondit conformément aux lois du développement inégal ; elle est la conséquence des contraintes  du marché mondial et de la recherche du profit maximum. La “financiarisation” de l’économie (cause principale immédiate de la crise) veut échapper à tout contrôle. L’utilisation des surplus  venus des économies chinoise, indienne et brésilienne ne peuvent procurer qu’une guérison temporaire, qui ouvre la porte à de nouvelles  crises encore plus désolantes.

 

 

Les luttes et les soulèvements du prolétariat et des masses populaires  exigent que soient construits des partis révolutionnaires à la hauteur de l’antagonisme des classes ; et ce processus d’organisation est en plein développement.

 

 

Il nous faut des partis communistes basés sur le marxisme-léninisme-maoïsme capables de diriger  la lutte des classes dans tous les domaines dans le but de prendre le pouvoir politique, sans quoi le renversement du système capitaliste et impérialiste par le prolétariat est impossible.

 

 

Les communistes maoïstes veulent répondre  à ce besoin d’une direction scientifique  et résolue pour le combat de classe du prolétariat, en luttant contre toutes les variétés de déviations, révisionnistes, réformistes et dogmatiques.

 

 

Notre classe peut compter sur la prodigieuse expérience accumulée  au cours des 140 années  de luttes et de  révolutions depuis la Glorieuse Commune de Paris, jusqu’aux sommets de la Révolution d’Octobre, de la Révolution chinoise et de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Nous devons apprendre à la fois de nos défaites et de nos victoires, ainsi que de nos erreurs.

 

 

Dans cette vague de luttes, de soulèvements et de guerres populaires, les communistes marxistes-léninistes-maoïstes doivent mettre l’internationalisme prolétarien en pratique pour unir les luttes du prolétariat et celles des peuples opprimés contre l’impérialisme en crise. Ils doivent rester solidement unis aux masses car ce sont elles qui font l’histoire.

 

 

Les communistes doivent parvenir à une nouvelle unité du mouvement communiste international sur la base du marxisme-léninisme-maoïsme et construire la nouvelle organisation internationale qui nous est nécessaire aujourd’hui.

 

 

L'impérialisme n'a pas d'avenir!

 

 

L'avenir, c'est le communisme!

 

 

Parti Communiste du Bhoutan (MLM)

 

Parti Communiste de l'Inde (maoïste)

 

Parti Communiste de l'Inde (ML) Naxalbari

 

Parti Communiste maoïste de France

 

Parti Communiste maoïste - Italie

 

Parti Communiste Maoïste -Turquie / Nord Kurdistan

 

Parti Communiste Révolutionnaire - Canada

 

Parti Communiste Unifié du Népal (maoïste)

 

Comité de Lutte Populaire "Manolo Bello - Galice, Espagne

 

Mouvement Communiste Maoïste de Tunisie 

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