5 juil 2011

PCMLM - Déclaration 5 - De la « refondation » de l'Union Européenne

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Déclaration 5 à propos de la « refondation » de l'Union Européenne au format PDF

Pas de revalorisation du SMIC cet été, alors que l’indice de référence des loyers augmente de 1,73% en un an : telle est la réalité économique française avec en arrière-plan l’effondrement du projet impérialiste d’Union Européenne (UE).

Des États bourgeois eux-mêmes se font avaler devant les formidables capacités financières des regroupements capitalistes monopolistes. A l’époque impérialiste, les États bourgeois deviennent de plus en plus des administrations bureaucratiques gérant la violence contre-révolutionnaire. Tant l’éducation que la recherche ou encore le « pacte social » font de moins en moins partie de leur identité national-bourgeoise.

La société française est ainsi arrivée à maturation impérialiste, elle est incapable de maintenir une quelconque unité sociale ; dans ce cadre décadent et corrompu, l’État bourgeois devient de plus en plus similaire à l’État de l’impérialisme américain : administratif, minimal, brutal.

La social-démocratie propose pour cette raison un nouveau « pacte républicain », une « sixième république », au sein d’une Union Européenne « refondée ».

Cette proposition stratégique est faite par l’intermédiaire du Parti Socialiste, du Front de Gauche et d’Europe Écologie – les Verts, mais également par la genèse d’un nouveau « centre ».

Elle vise à « ralentir » le processus de corruption de la société bourgeoise, pourtant absolument inévitable selon les prévisions scientifiques.

L’extrême-droite, elle, lève le drapeau de la sortie de l’Union Européenne et du repli autarcique assumé.

Ce projet n’est nullement en contradiction avec celui de la social-démocratie. Il s’agit là de deux frères jumeaux, qui vont se renforcer alors que l’Union Européenne agonise littéralement, ses deux moteurs, la France et l’Allemagne, en arrivant même à se confronter.

Les faillites des États grec, irlandais, portugais, espagnol, italien, belge… sont inévitables. Ils ne peuvent plus tenir la route dans le cadre de la bataille impérialiste ; leurs sociétés vont connaître un nationalisme gigantesque, fruit d’une révolte romantique contre « l’ordre mondial. »

Les masses appauvries vont en effet être induites en erreur sur la réalité interne de la crise, et attribuer une origine extérieure à la nature de la société de leur propre pays.

L’Allemagne va, elle, connaître un nationalisme outrancier de type chauvin et agressif, profitant de la lancée de l’impérialisme allemand en Europe.

La société française, coincée entre des capacités très grandes mais moindres que l’Allemagne, et une prolétarisation massive proche de celle des pays « du Sud », va littéralement imploser en raison de cette contradiction.

Un nationalisme agressif et impérialiste va se combiner à un nationalisme romantique visant une « libération nationale » ; fascisme et social-démocratie vont tenter de multiplier les mobilisations réactionnaires de masse.

Il ne peut y avoir ni d’Union Européenne « refondée », ni de réel « cavalier seul » de l’impérialisme français : cette réalité matérielle va jeter la bourgeoisie impérialiste dans une série de contradictions ininterrompues.

C’est dans ce dépassement des propositions stratégiques fasciste et social-démocrate que va s’édifier le Parti de la science. La classe ouvrière va se poser comme horizon indépassable de la production, comme seule base matérielle réaliste capable de comprendre le monde et de ne pas sombrer dans l’irrationnel et le populisme.

Le Parti s’édifie sous le drapeau de la science, dans le dépassement de l’effondrement de la société bourgeoise !

Les luttes de classes forment un réseau matériel aboutissant dans la guerre populaire !

Adopte le mot d’ordre du Parti : socialisme ou retombée dans la barbarie !

Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste [France]
juillet 2011

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