5 sep 2011

PCMLM - Déclaration 7 - Les masses font l’histoire, le Parti les dirige

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Déclaration 7 à propos des masses qui font l'histoire et du Parti qui les dirige au format PDF

1. Les enseignements des événements politiques dans les pays arabes

« Pour faire la révolution, il faut qu’il y ait un parti révolutionnaire.

Sans un parti révolutionnaire, sans un parti fondé sur la théorie révolutionnaire marxiste-léniniste et le style révolutionnaire marxiste-léniniste, il est impossible de conduire la classe ouvrière et les grandes masses populaires à la victoire dans leur lutte contre l’impérialisme et ses valets. » (Mao Zedong)

« Cinquièmement, il assure une forme d’organisation de l’avant-garde, c’est-à-dire la plus consciente, la plus énergique, la plus avancée des classes opprimées, paysans et ouvriers ; c’est donc un appareil au moyen duquel l’avant-garde des classes opprimées peut élever, éduquer, instruire et entraîner derrière soi toute la masse énorme de ces classes, qui a été jusqu’à présent en dehors de la vie politique, de l’histoire. » (Lénine)

« Le parti est nécessaire au prolétariat tout d’abord comme état-major pour la prise du pouvoir. Il est évident que, sans un parti capable de rassembler autour de lui les organisations de masse du prolétariat et de centraliser au cours de la lutte la direction de tout le mouvement, les ouvriers n’auraient pu réaliser en Russie leur dictature révolutionnaire. Mais le parti n’est pas nécessaire seulement pour l’instauration de la dictature ; il l’est encore davantage pour maintenir la dictature, la consolider et l’élargir afin d’assurer la victoire complète du socialisme. » (Staline)

Notre époque est celle de la révolution mondiale, et dans chaque pays le socialisme doit vaincre en étant porté par la classe ouvrière organisée en son Parti, le Parti Communiste, armé du matérialisme dialectique, hissant bien haut le drapeau du marxisme-léninisme-maoïsme.

Seule la classe ouvrière, classe la plus révolutionnaire de l’histoire, est capable d’arracher le monde à la domination de l’oppression et de l’exploitation capitalistes. Seule la classe ouvrière, classe transformant la matière et se transformant elle-même et en ayant conscience par la science matérialiste dialectique, est capable de porter le projet révolutionnaire conforme à notre époque.

Les mouvements de masse qui ont eu lieu dans les pays arabes confirment cette thèse ; ces mouvements n’ont pas été généré ni dirigé par la classe ouvrière, par son Parti Communiste ; ils n’ont pas porté en eux le socialisme, la lutte de classes allant jusqu’à la destruction du vieil État et la fondation du nouvel État, socialiste, fondé sur des rapports sociaux socialistes.

Il n’y a par conséquent pas eu de révolution socialiste, ni même de révolution démocratique telle qu’elle est nécessaire dans ces pays, et pour cause puisque le matérialisme dialectique enseigne que la révolution démocratique nécessite d’être dirigée par le Parti Communiste, se prolongeant de manière ininterrompue dans la révolution socialiste.

Les mouvements de masse dans les pays arabes ont été portés par la petite-bourgeoisie et la bourgeoisie nationale, mais avec l’impossibilité d’aller jusqu’au bout : la destruction du vieil État fasciste, qui s’est par conséquent simplement réorganisé.

Sur le plan de l’histoire, il n’y a pas eu de changement majeur, car la base économique n’a pas été modifiée et le vieil État n’a pas été détruit.

En Libye, un phénomène différent a eu lieu ; le mouvement de critique du régime s’est directement transformé en soumission à différentes bourgeoisies impérialistes, transformant des composantes de la bourgeoisie nationale et de la petite-bourgeoisie en nouvelle bourgeoisie bureaucratique au service de l’impérialisme.

Appliquant les principes du défaitisme révolutionnaire, conformément aux principes léninistes, le PCMLM a levé le mot d’ordre : « pour la défaite de l’impérialisme français en Libye ! », mot d’ordre parfaitement juste et en contradiction avec la campagne anti-Kadhafi lancée sur une base bourgeoise par l’impérialisme et dont le mouvement de masse en Libye a fait sien les mots d’ordres.

La situation en Libye est la vérification pratique de la théorie marxiste-léniniste-maoïste qui affirme : « les masses font l’histoire, le Parti les dirige », car sans la direction du Parti, les masses ne font pas l’histoire ; en Libye, ce n’est pas l’histoire qui a été faite, mais simplement un changement de bourgeoisie bureaucratique.

Sans Parti Communiste dirigeant les luttes de classes, il n’y a pas de réalisation historique, voilà pourquoi est à l’ordre du jour dans chaque pays la reconstitution d’un Parti Communiste sur la base du marxisme-léninisme-maoïsme, avec également la constitution d’un noyau dur international unissant les communistes, embryon d’une nouvelle Internationale Communiste.

La situation en Libye n’est pas le fruit d’un mouvement de masse authentiquement révolutionnaire car dirigé par la classe ouvrière, mais le résultat d’une mobilisation organisée au service de puissances impérialistes, bref, d’une manoeuvre impérialiste.

Cela se vérifie au niveau de la superstructure : l’appareil d’État nouvellement formé par les impérialistes, de l’idéologie et de la culture : nationale-féodale, comme de l’éducation : présence en force de la religion.

La nouvelle société libyenne mise en place par les puissances impérialistes dont la France ne sera pas différente en substance de l’ancienne dictature de Kadhafi.

2. La question essentielle : celle du pouvoir politique, du rôle dirigeant du Parti

« Le parti doit être l’avant-garde de la classe ouvrière. Il doit en grouper les meilleurs éléments, incarner leur expérience, leur esprit révolutionnaire, leur dévouement illimité à la cause du prolétariat. Mais pour remplir son rôle, il doit être armé de la théorie révolutionnaire, connaître les lois du mouvement, les lois de la révolution. Sinon, il n’est pas en état d’entraîner le prolétariat à sa suite et de diriger sa lutte. Il ne peut être un parti véritable s’il se borne à enregistrer ce que sent et pense la masse ouvrière et à suivre le mouvement spontané, routinier et indifférent à la politique ; s’il ne sait pas s’élever au-dessus des intérêts passagers du prolétariat et inculquer à la masse la conscience de classe. Il doit marcher en tête de la classe ouvrière, voir plus loin que cette dernière, entraîner à sa suite le prolétariat et non se traîner à sa remorque comme les partis de la IIe internationale , qui font ainsi du prolétariat l’instrument de la bourgeoisie. Seul un parti conscient de son rôle d’avant-garde et capable d’élever la masse prolétarienne à la conscience de classe est en état de détourner la classe ouvrière de la voie du trade-unionisme et de la transformer en une force politique indépendante. Le parti est le chef politique de la classe ouvrière. » (Staline)

Le marxisme-léninisme-maoïsme enseigne que la seule perspective révolutionnaire est la fondation du Parti Communiste, qui alors mène la guerre populaire conformément à la réalité de son pays, afin de faire triompher la révolution (démocratique ou socialiste).

Cette loi universelle est valable dans tous les pays ; la tâche des communistes est de fonder l’État socialiste dans leur propre pays, afin d’en faire un bastion de la révolution mondiale.

Le trotskysme nie cette possibilité, affirmant l’impossibilité du socialisme dans un seul pays, tout comme il nie la possibilité de fonder le Parti Communiste sans le succès de la révolution à l’échelle planétaire.

Le trotskysme, sous quelque forme que ce soit, exprime par là son identité contre-révolutionnaire.

Le marxisme-léninisme-maoïsme affirme le caractère universel de la thèse de la construction du Parti Communiste et de son rôle dirigeant la révolution socialiste et la construction du socialisme.

Il n’est aucune situation où cette loi scientifique se verrait remise en cause par une révolte de masse », un « soulèvement », un « pouvoir populaire », « mouvement populaire », etc.

L’objectif communiste est la destruction du vieil État, de l’État bourgeois ; toute remise en cause de cet objectif stratégique sert la bourgeoisie, comme l’ont montré l’interprétation opportuniste du Front Populaire par le Parti Communiste (SFIC) en 1936 ou bien la signature des « accords de paix » au Népal par le Parti Communiste du Népal (maoïste).

Sans même attendre la période où se pose ouvertement la question du pouvoir, c’est une ligne opportuniste de droite que de prôner la négation du besoin d’un Parti Communiste avec un fondement théorique de niveau élevé et une centralisation politique.

Lénine a déjà critiqué cette critique apparemment de « gauche » et radicale, mouvementiste, et en fait de type centriste et capitulationniste.

Dans « La maladie infantile du communisme (le gauchisme) », Lénine nous enseigne que :

« Nier la nécessité du parti et de la discipline du parti, voilà où en est arrivée l’opposition. Or, cela équivaut à désarmer le prolétariat au profit de la bourgeoisie. Cela équivaut, précisément, à faire siens ces défauts de la petite bourgeoisie que sont la dispersion, l’instabilité, l’inaptitude à la fermeté, à l’union, à l’action conjuguée, défauts qui causeront inévitablement la perte de tout mouvement révolutionnaire du prolétariat, pour peu qu’on les encourage. »

Désarmer idéologiquement, tactiquement et en pratique les communistes : voilà la démarche de la ligne opportuniste de droite qui masque son activité derrière des grandes phrases sur l’importance de tel ou tel mouvement, de telle ou telle initiative populaire, etc.

Contre cette ligne opportuniste de droite, le Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste réaffirme la nécessité de la construction du Parti, la nécessité d’élever sans relâche le niveau idéologique des communistes et des masses.

Le spontanéisme promet de grandes choses, mais il n’est que le masque de la bourgeoisie afin de liquider le Parti, sans qui les masses n’ont rien.

En Libye, le complot impérialiste a triomphé, mais les masses arabes sauront générer un Parti Communiste développant la guerre populaire jusqu’à la libération nationale !

En avant dans la construction du Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste, comme état-major et bastion inexpugnable de la révolution socialiste en France !

En avant pour la culture et la civilisation face à la décadence du capitalisme agonisant !

Que partout les masses populaires adoptent le mot d’ordre du Parti : « Socialisme ou retombée dans la barbarie » !

 

Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste [France]
septembre 2011

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