La grande explosion de toutes les irréconciliables contradictions mondiales de l'impérialisme a montré à la fois la puissance matérielle de la lutte des classes de la Révolution Prolétarienne Mondiale, et également mis à nu sa faiblesse, la désunion partisane des communistes révolutionnaires, dans chaque pays et au niveau international.

Une preuve irréfutable de l'amère absence actuelle d'un centre idéologique et politique mondial du prolétariat et du Mouvement Communiste International est la dispersion des luttes politiques et des guerres populaires dirigées par les communistes, et leur absence de liaison eu égard aux rébellions spontanées des ouvriers et des autres travailleurs dans le monde entier, contre le système des grands monopoles et principalement contre le joug le plus asphyxiant qui pèse sur les opprimés et exploités de la terre : le capital financier des pays impérialistes et leurs groupes monopolistes.

La confusion idéologique, la dispersion organisationnelle des communistes révolutionnaires, et par conséquence leur impuissance politique, ont été les traits caractéristiques de la situation du Mouvement Communiste International cette dernière année.

Ses causes remontant à la défaite politique de la Dictature du Prolétariat en Russie et en Chine, entre les mains de la nouvelle bourgeoisie de la société socialiste, dont les théories révisionnistes (de Khrouchtchev, Deng Xiaping, Lin Piao, Enver Hoxha ...) ont divisé le Mouvement Communiste International, et ont fait cause commune avec des courants opportunistes anciens, comme le trotskysme, contre la révolution, c'est-à-dire en auxiliaire de l'impérialisme, qui est la phase d'agonie et de mort historique du système capitaliste.

Mais sa cause immédiate, ce sont les formes nouvelles et plus récentes de révisionnisme, qui ont émergé dans les rangs de ceux qui avaient combattu et battu théoriquement le révisionnisme: les marxistes léninistes maoïstes.

Ainsi, même si il y a plusieurs tendances révisionnistes à combattre, la plus dangereuse d'entre elles aujourd'hui pour l'unité des communistes révolutionnaires, est celle qui attaque le marxisme au nom du marxisme lénnisme maoïsme, celle qui donne comme prétexte la lutte contre le révisionnisme pour refiler sa contrebande idéologique révisionniste, la même qui a mûri et a pris forme au sein du Mouvement Révolutionnaire Internationaliste - MRI brisant sa base d'unité qui lui avait permis de jouer un rôle louable dans la défense du marxisme léninisme maoïsme, et dans la lutte pour l'unité internationale des communistes à la pointe des plus importantes avancées de la Révolution Prolétarienne Mondiale après la défaite en Chine en 1976.

Cette forme nouvelle et dangereuse de révisionnisme a aujourd'hui comme bastion et quartier général à la fois dans le Parti communiste du Népal unifié (Maoïste) dont le chemin révisionniste de Prachanda a conduit à trahir la révolution au Népal, dégénérant en un parti bourgeois au service direct de l’État réactionnaire, comme dans le Parti Communiste Révolutionnaire des États-Unis qui a déclaré inutilisable et dépassé le marxisme léninisme maoïsme pour [mettre en avant] la nouvelle synthèse révisionniste post-MLM d'Avakian.

Tel le phénix, des cendres de la crise la plus profonde et plus longue subie par le Mouvement Communiste International dans son histoire, a surgi dans une lutte implacable contre le nouveau danger révisionniste, d'anciennes et de nouvelles forces marxistes léniniste maoïstes, de l'intérieur et de l'extérieur du MRI, grandes et petites, identiques dans l'effort commun pour réfuter la falsification révisionniste modernes du marxisme léninisme maoïsme, et vaincre sa prétention à s'ériger en la ligne générale du Mouvement Communiste International.

Et quand on pensait qu'on avait réussi à isoler le révisionnisme, le principal danger pour l'unité du Mouvement Communiste International, voici ici que resurgit son avatar historique : le centrisme, uni de forme ombilicale au vieux centrisme dénoncé, battu et discrédité par sa position silencieuse et compatible avec le révisionnisme qui a mené le MRI à la faillite.

D'où l'émergence du nouveau subtil centrisme le premier mai 2011, avec une déclaration qui évite toutes les questions cruciales du débat actuel avec le révisionnisme: après une allusion timide « contre les réformistes » au Népal, il y a le silence sur la trahison du parti prachandiste et l'occultation de son caractère révisionniste ; avec un appel général à « combattre le réformisme, le révisionnisme et le dogmatisme sous toutes ses formes » il s'agit d'éviter à avoir à se prononcer contre le dangereux post-MLM du PCR des États-Unis, ; il est mis en avant la nécessité de « créer une nouvelle unité du mouvement communiste » mais est évitée la reconnaissance de l'effondrement du MRI et la responsabilité du révisionnisme dans cette défaite.

Le nouveau centrisme a pris corps dans la revue virtuelle Maoist Road (Chemin Maoïste), d'où ils ont levé des bannières contre l'hégémonie du PCR des États-Unis et contre la dégénérescence bourgeoise de la clique Prachanda-Bhattarai, pour cacher la conciliation avec le révisionnisme, qui signifie éviter  de régler ses comptes à fond avec lui, fait sans lequel son intention de « faire revivre » le MRI serait une simple passade.

Le nouveau centrisme de Maoist Road nie le caractère révisionniste du PCNU (M), sous prétexte d'un désaccord entre les révisionnistes du Népal, avec qui il est doux et agréable ; mais il est [inversement] difficile et manipulateur avec les véritables marxistes léninistes maoïstes qui exigent la rupture complète, pleine et profonde avec le révisionnisme, comme une condition pour fonder l'unité des communistes dans une nouvelle Internationale qui dirige les batailles mondiales de la Révolution Prolétarienne qui inévitablement la défait et enterre l'impérialisme.

Le nouveau centrisme de Maoist Road au milieu de la terrible situation d'impuissance politique du mouvement communiste, se pavanant sur le confort de sa propre pratique, et se sentant investi d'une autorité sacrée internationale pour juger le travail des communistes dans d'autres pays, a lancé l'anathème de « cyber-maoïstes », prétendant à couvrir avec des insultes sa conciliation avec les révisionnistes.

« Oubliant » [ainsi] que la ligne correcte en idéologie et en politique est décisif pour conquérir les forces et obtenir la victoire.

Ainsi, en 2011, la lutte de lignes ne s'est pas directement concentré contre le danger principal, le révisionnisme pseudo-maoïste, mais contre son écuyer, le centrisme ; il n'est pas possible d'isoler et de vaincre le principal danger révisionniste, sans démasquer le centrisme qui le couvre, sans obliger à diviser et définir entre la gauche et la droite.

L'UNITÉ INTERNATIONALE DES COMMUNISTES EXIGE LA DÉROUTE DU RÉVISIONNISME ET DU CENTRISME ! fut le ferme cri de bataille de diverses organisations le 26 Décembre passé, dans une Déclaration Commune en honneur au Président Mao, grand maître dans la lutte contre le révisionnisme.

En 2012, il incombe aux marxistes léninistes maoïstes non seulement l'obligation de persister dans la lutte contre le révisionnisme et le centrisme, mais également d'affirmer la méthode correcte pour faire face à des contradictions entre les communistes, supprimant le trait offensif, querelleur, insultant, fuyant, comme condition pour mener la discussion sur le terrain des principes, au niveau de la lutte pour une Ligne Générale marxiste léniniste maoïste, dont la formulation trace une démarcation claire entre le marxisme véritable et le faux, entre la réaffirmation des principes fondamentaux du marxisme et les supposés « développements » sectaires qui le déclarent dépassé et inconsistant, entre le marxisme révolutionnaire et les formes contemporaines de révisionnisme qui se réfugient dans le « maoïsme » pour nier le marxisme léninisme maoïsme.

Il s'agit de la méthode marxiste pour unir la gauche, afin de définir le centre et d'isoler la droite.

« Compte tenu de l'état de confusion et de dispersion du Mouvement communiste International, seule une Ligne Générale permettrait une orientation sûre et cohérente pour hiérarchiser, enchaîner et faire face aux innombrables discussions sur toute la ligne, et donner des bases solides à l'unité des marxistes léninistes maoïstes en une nouvelle Internationale, tout en les guidant dans les batailles immédiates contre le révisionnisme, le centrisme, le « gauchisme » ; dans les discussions, réunions et conférences internationales » (Déclaration sur la tactique - IXème Assemblée de l'Union Ouvrière Communiste MLM - Juin 2011)

UOC MLM

Janvier 2012