30 mai 2012

éditorial du 30 mai 2012

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Nous voici au 21ème siècle, et le massacre prévu à Freirina au Chili rappelle les enjeux. Pour nous qui sommes matérialistes dialectiques, la dignité du réel est ce qu'il y a de plus important ; la détresse et la souffrance ne produisent pas en nous l'indifférence, mais bien la rage et la colère, une folle énergie pour en arriver à la communauté universelle.

Bien entendu et par contre, pour des gens qui s'imaginent « révolutionnaires » mais qui ne le sont pas, le sort de cochons – des « porcs » - ne présente strictement aucun intérêt. Pour un peu, ces mêmes pseudos révolutionnaires revendiqueraient la « nationalisation » ou la « socialisation » de la méga-usine de 500 000 cochons.

Mais nous, nous ne voulons pas de cette méga-usine. Nous ne voulons pas nous approprier cette usine, nous ne voulons pas « mieux » la gérer, nous voulons l'abolir. Il n'y a pas de place sur la planète pour de telles méga-usines qui sont des insultes à la matière en mouvement et en développement.

D'ailleurs, la biosphère nous le rappelle régulièrement : tout développement en contradiction avec la réalité est vouée à l'échec. Et de telles méga-usines sont en contradiction complète et formelle avec les exigences de notre planète. La pollution environnementale générée par de tels lieux est cauchemardesque ; la réalité sanglante de tels endroits est dantesque. On doit imaginer l'aliénation d'humains vivant dans de telles conditions, côtoyant la mort, étant eux-mêmes la mort, dans une orgie de sang à 1000 lieux de l'épanouissement épicurien qui doit être celui des êtres vivants.

C'est toute la question du style de vie qui se pose : d'un côté, le style de vie décidé par les monopoles impérialistes, de l'autre, celui posé sur des fondements raisonnables établis par le matérialisme dialectique.

Certains diront : oui, mais les auteurs du marxisme n'ont jamais parlé de cela. A quoi nous répondrons justement : voilà pourquoi c'est à nous d'en parler. De telles méga-usines sont récentes en Amérique latine, et même à la mort de Mao Zedong au milieu des années 1970, la consommation de viande n'avait pas atteint les proportions atteintes depuis.

Le capitalisme en quête de profits a décidé d'engloutir la biosphère ; cela ne renforce que d'autant plus la bataille pour le socialisme. Une bataille qui ne pourra être porté que par des humains aux valeurs en rupture complète avec le style de vie façonné par l'impérialisme. Les réactionnaires religieux, islamistes notamment, ont d'ailleurs bien compris comment ce rupture s'exprimait et toute leur démagogie s'appuie sur une fausse rupture (refus de la décadence et du style de vie dominant, de l'alimentation dominante, etc.).

Cela rappelle à quel point la bataille révolutionnaire touche tous les domaines de la vie. Rien n'est plus ridicule qu'une personne se prétendant révolutionnaire mais qui prétend que le repas est une réalité sociale « neutre. » Il n'y a pas de neutralité possible – c'est une grande leçon de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne chinoise.

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