affaire Dreyfus

8 Jan 2014

Dans l'affaire Dieudonné, on retrouve aujourd'hui les mêmes lignes que dans l'affaire Dreyfus.

Regardons en arrière, cette fameuse affaire Dreyfus. A l'époque, il y avait trois tendances : les dreyfusards qui refusaient catégoriquement l'antisémitisme. En face d'eux, les anti-dreyfusards ne voulant pas que l'on remette l'armée française en cause, voire le plus souvent étant franchement antisémites. Et à côté, toute une extrême-gauche refusant de défendre Alfred Dreyfus, car c'est un soldat et un bougreois, rejetant la lutte contre l'antisémitisme qui dévierait des luttes économiques, syndicales...

12 mai 2013

Avec l'affaire Dreyfus, le nationalisme a compris que la république bourgeoise avait réussi à s'affirmer, à atteindre un certain niveau de modernité. Il y a alors eu la tentative de dépasser clivage monarchie / république, en appelant à une république aristocratique.

Trois appels vont avoir un succès très important. Si le premier, formulé par le Cercle Proudhon, n'aura jamais qu'un succès intellectuel, les manifestes surréaliste et futuriste vont avoir des succès fulgurants.

Dans les trois cas, la bourgeoisie va soutenir la genèse et le développement de ces fausses avant-gardes, devant happer les forces vives intellectuelles de la révolution pour les conduire dans la rébellion esthétique...

12 mai 2013

Face au matérialisme dialectique, la bourgeoisie a produit des thèses racialistes, puis elle a tenté de formuler une idéologie de mobilisation nationaliste, butant toutefois sur l'épineux problème du modèle: Royauté idéalisée à la manière romantique ou bien République élitiste?

15 mai 1934

Le congrès du Parti ouvrier se réunit en septembre 1898 à Montluçon. Sans doute il condamne le nationalisme et l'antisémitisme. Mais il ne donne aucune directive précise.

Et peut-être allait-il un peu vite en besogne quand il affirmait dans une résolution que l'antisémitisme « malgré toutes ses pétarades démagogiques n'a jamais pu faire illusion à une fraction quelconque de la classe ouvrière consciemment organisée ».

En fait les ouvriers étaient dans la rue, se battant contre la police et les nationalistes : le Parti ouvrier de Guesde ne les guidait plus.

Le mouvement de masse grandit, il se développe au milieu de l'agitation revendicative du prolétariat.

En octobre 1898 une grève importante éclate à Paris parmi les ouvriers du bâtiment. On compte plus de 20.000 grévistes. Contre eux le président du Conseil Brisson fait donner la troupe. (...) Tout se mêle étroitement : les cris de « Vive Dreyfus ! » et les cris qui expriment la volonté revendicative des gars du bâtiment...

25 nov 1902

Jules Guesde - Les deux méthodes (1900)

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Citoyennes, citoyens, camarades, Laissez-moi, tout d’abord, remercier Jaurès d’avoir aussi bien posé la question, la seule question pour la solution de laquelle vous êtes réunis ce soir.

Jaurès a dit la vérité au point de vue historique de nos divergences lorsque, allant au-delà de la participation d’un socialiste à un gouvernement bourgeois, il est remonté jusqu’à ce qu’on a appelé l’affaire Dreyfus. Oui, là est le principe, le commencement, la racine d’une divergence qui n’a fait depuis que s’aggraver et s’étendre...

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