13 nov 2016

Un an après le 13 novembre 2015 : «Fluctuat nec mergitur»

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Il y a un an, notre peuple connaissait une attaque meurtrière de la part de barbares. Trois commandos de l’État Islamique se lançaient dans la spirale du meurtre gratuit, l'esprit entièrement tourné vers la destruction et la mort.

130 personnes innocentes ont été assassinées, 413 blessées, dont 99 grièvement... Des vies fauchées, des vies brisées !

Le sang a coulé, tout comme les larmes de notre peuple débordé d'émotion. La dignité est pourtant resté le mot d'ordre essentiel, avec un refus catégorique des appels au racisme.

L'arrière-plan idéologique a entièrement été compris par notre peuple, qui a su par conséquent évité tout engrenage aboutissant à diviser les masses de manière réactionnaire. Le peuple a su préserver ce qui était visé principalement par les tueurs.

Car :

« Les meurtriers qui ont attaqué des gens innocents dans les rues de Paris, hier, le 13 novembre 2015, essaient de nous ramener au Moyen-Âge, considérant que le progrès et les Lumières devraient disparaître et être effacés par un anticapitalisme romantique. »
(Attentats du 13 novembre : rejeter les meurtriers et protéger l'esprit de Charlie!)

Notre peuple a également tout à fait compris le sens (barbare) qu'il y a pu avoir à attaquer des terrasses de café, une salle de concert…

La complexité du monde urbain a été la cible de fanatiques désireux de retourner en arrière dans le temps, avec par ailleurs un refus catégorique de la musique, au nom du fanatisme religieux et de la monophonie musicale.

Le fait que les assassins du Bataclan aient fait faire brûler des billets de banque lors de leur sanglante opération : c'est une « révolte contre le monde moderne » qui est au cœur de leur démarche.

Ces fanatiques pratiquant le terrorisme n'étaient pas des « fous » ou des « aventuriers », mais le produit de conditions sociales bien précises, formant un terreau idéologique et culturel bien circonscrit.

Voilà pourquoi d'ailleurs ils sont organisés, s'appuyant sur une idéologie très développée, formant des réseaux à partir de tout un tissu social, avec en arrière-plan les jeux de pays pétroliers.

La déclaration commune des maoïstes de Belgique et de France explique à ce sujet :

« Les investissement actuels de l’Émirat du Qatar consistent précisément en la construction d'un capitalisme bureaucratique par le féodalisme. Il y a ici une convergence entre des fractions de la bourgeoisie des pays impérialistes et les « pétro-monarchies » d'Arabie Saoudite et du Qatar.

Cependant, dans ce processus apparaissent des organisations comme Al-Qaïda et l’État Islamique, qui sont les fractions plus radicales de ce féodalisme. Elles construisent des structures qu'elles développent selon leur stratégie, avec comme but de réaliser partout les conditions idéales pour le féodalisme, tant économiquement que culturellement et politiquement. C'est naturellement impossible et c'est la raison pour laquelle cela en arrive à la barbarie et au nihilisme.

Il serait ainsi faux de penser que de tels mouvements fondamentalistes ne seraient que des phénomènes marginaux spontanés, qui n'existeraient que par des actions armées. Leur arrière-plan doit être compris de manière correcte, sinon on pourrait penser qu'il s'agirait d'aventurisme individuel.

De manière concrète, ce qui s'est passé à Paris est le produit d'un réseau : certaines personnes ayant participé aux actions à Paris viennent de Belgique, un pays qui a un rôle important pour le fondamentalisme islamique en tant que plaque tournante, en particulier avec Molenbeek-Saint-Jean  (en français) / Sint-Jans-Molenbeek (en flamand), une commune de la région Bruxelles-Capitale. »

Comprendre tout cela est important pour saisir l'importance des contradictions qui se développent à l'échelle mondiale, qui provoquent des troubles de grande ampleur, car nous vivons à une époque de grands changements, de changements comme l'humanité n'en a jamais connue encore.

L'élection de Donald Trump comme président des Etats-Unis d'Amérique relève d'ailleurs de cette même poussée de barbarie, de populisme, de fuite en avant.

Et c'est un exemple important à noter, car il y a un an, notre peuple connaissait une attaque meurtrière de la part de barbares, mais il n'a pas cédé aux tendances populistes.

Il a su résisté, bien aidé en cela par le marqueur historique « je suis Charlie », malgré le travail de sape de l'extrême-droite bien sûr, mais également de l'ultra-gauche anarcho-trotskyste.

Une résistance qui a pris comme symbole la devise de Paris « Fluctutat nec mergitur » – « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas » –, et dont une expression très belle fut le lieu de mémoire place de la République à Paris (que la mairie a honteusement détruit durant l'été).

Il faut s'en souvenir, se rappeler du 13 novembre 2015, cet épisode dramatique qui a marqué l'histoire de notre peuple ! C'est un devoir de mémoire au cœur de toute personne progressiste !

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