5 nov 2005

Clichy, Aulnay, le Blanc-Mesnil, Bobigny... On a raison de se révolter!

Submitted by Anonyme (non vérifié)
Les nuits de la révolte continuent. Une révolte populaire qui vise l'Etat, complètement débordé par ce qui était prévisible. Mais même prévisible une révolte populaire ne peut pas être écrasée, car l'histoire est l'histoire de la lutte des classes.
 
Chirac peut bien dire: « Il faut que les esprits s'apaisent ».
 
La section police du syndicat CFTC représentant 20% des policiers syndiqués peut bien demander "un couvre-feu de nuit pour faire face à la guerre civile qui continue actuellement à se dérouler dans de nombreux ghettos français" car « demain, ce seront 700 cités interdites qui entreront à leur tour en guerre civile", de la même manière qu'elle a avait déjà demandé l'armée (voir notre document « La révolte de Clichy, expression du besoin d'autodéfense ou celui de la guerre populaire? »).
 
Tout cela ne changera rien, car ce sont les masses qui font l'histoire, et ces 7 nuits de révolte font déjà partie de l'histoire révolutionnaire en France.
 
Ces révoltes sont la démonstration que la lutte de classes continue, même si certains ont voulu l'étouffer par l'électoralisme à partir de la campagne pour le « non » à la constitution européenne!
 
Les révoltes populaires actuelles balaient l'opportunisme et cela est une bonne chose. Elles montrent que la révolution est possible et nécessaire.
 
Elles ont fait se taire toute l'extrême-gauche électorale, qui a mis plusieurs jours avant d'oser parler, toute sa stratégie de soumission des classes populaires à la petite-bourgeoisie adepte du calme des pavillons tombant à l'eau!
 
Pourtant, lorsque le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé qu'il fallait « rayer Israël de la carte », le « PCF » était immédiatement intervenu, en disant que sa déclaration suscitait « une émotion et une indignation légitimes. »
 
Apparemment la révolte populaire a créé moins d'émotions... Surtout quand on sait qu'il s'agit souvent de banlieues aux mairies PCF!
 
Pour le PCF « Le calme doit revenir au plus vite et chacun doit en tirer tous les enseignements », « La police de proximité avait permis des progrès importants, mais elle a été supprimée. Les associations qui mènent un travail de terrain extrêmement utile voient leur subventions supprimées. »
 
Ce qui est dire la même chose que le maire UMP d'Argenteuil : Georges Mothron : « Pour la première fois, j'ai eu des emmerdes personnelles. Ma voiture a été incendiée et mon domicile visité. C'est du jamais vu! Je suis né à Argenteuil et j'ai toujours pu me balader partout, à n'importe quelle heure, mais là on a franchi un cran. Cela dit, il ne suffit pas d'agiter le bâton sans la carotte. »
 
La LCR dit pareil : pour elle la révolte n'est qu'une « colère », l'expression de la misère et du désespoir. Sarkozy qui joue là-dessus est un « pompier-pyromane. »
 
Une grande partie de l'extrême-gauche pense pareil: pour elles la lutte se passe au sein de l'entreprise, le reste n'existant pas.
 
« Cette catégorie de "révolutionnaires" tient le même discours que les trotskystes, lèche verbalement le cul des ouvriers même si ceux-ci sont arriérés idéologiquement au possible et crie à l'anarchisme dès que les vitrines volent dans une manifestation.
 
Nous, les maoïstes, nous aimons les vitrines qui volent.
 
Et le prolétaire qui regrette les vitrines qui volent, c'est un con qu'il faut éduquer politiquement. » (PCMLM, Vive le léninisme, avril 2003)
 
On a raison de se révolter !
 
Pour le PC (MLM), novembre 2005

 

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