27 mai 2013

Manifestations et affrontements : la bourgeoisie impérialiste à l'offensive

Submitted by Anonyme (non vérifié)

293 interpellations ont eu lieu hier soir, avec 231 placements en garde à vue, suite en grande majorité aux affrontements avec la police.

Des affrontements parfois au corps à corps, de la part de gens formés et motivés. Et rappelons que la semaine dernière, le Canard enchaîné a diffusé l'information selon laquelle les services secrets français sont inquiets de la forte présence d'enfants d'officiers parmi les interpellés.

Ajoutons à cela l'appel au putsch militaire de la part d'un groupe « cultivé » et de réseau comme le « Lys noir », et on a l'ambiance dans une certaine France, qui n'a pas grand chose à faire pour puiser dans toute une série de références idéologiques.

La veille, des dizaines de personnes se faisaient interpeller pour avoir tenté de bloquer les Champs-Elysées, alors que l'avant-veille, les « hommen » descendaient en rappel le pont devant Notre-Dame de Paris pour y placer une banderole « Non au mariage gay !!! »

Ce n'est pas tout : hier les « identitaires » ont également occupé le siège du Parti Socialiste à Paris. Alors qu'évidemment en arrière-plan défilaient les trois du collectif la «Manif pour tous» et un de Civitas, le tout rassemblant entre 150 000 et un million de personnes (un décalage de chiffres toujours aussi absurde).

Quand on voit cela, on ne peut qu'éprouver le plus profond mépris pour les anarcho-trotskystes qui nient depuis des années la gravité de la situation, la palme ces dernières semaines venant à Réflexes, qui se moque du peu de gens présents au cortège d'extrême-droite à Paris le 12 mai 2013.

On se demande sur quelle planète ces gens vivent, s'ils ont conscience qu'à nier la réalité, ils vont finir pendu à des crocs de bouchers.

Car la réalité est très claire : il y a une grande mobilisation réactionnaire, formant des cadres, développant une critique de la société qui est véritablement « conservatrice révolutionnaire ».

L'objectif de ces gens est le pouvoir, pas de faire de la figuration comme le fait la CGT et ses suivistes anarcho-trotskystes. On a ici affaire à des gens sérieux, à une classe organisée et puissante.

Ceux qui se moquent de l'extrême-droite n'ont rien compris à l'ampleur du problème, et quand on voit le ton arrogant de Réflexes, on voit bien qu'il s'agit de la position typiquement anarcho-trotskyste ne prenant rien au sérieux parce que fondamentalement petite-bourgeoise.

On a vu à quel point la question de l'antisémitisme a été « oubliée » ces dernières années : l'anti-capitalisme romantique a été nié, et maintenant on en paie le prix. Les masses sont désarmées idéologiquement et passives ; elles sont surtout très profondément divisées.

La classe ouvrière est neutralisée idéologiquement et désemparée psychologiquement ; en face, la bourgeoisie est consciente de sa force, ainsi que du contexte.

De notre point de vue, au contraire de l'anarchisme, du trotskysme, du révisionnisme : nous sommes à l'aube des années 1930. Nous rentrons dans l'ère des masses, des idéologies. La bourgeoisie le sait : la bataille va être direction contre direction.

Car pourquoi, alors que le capitalisme est en pleine crise générale, c'est la bourgeoisie qui a l'initiative, avec des fascistes affrontant la police ?

Tout simplement parce que les masses populaires n'ont pas leur Parti et leur science. C'est à cela qu'il faut travailler, et ne pas faire comme l'extrême-gauche française qui soit nie tout simplement la réalité, soit, quand elle en parle, soutient ouvertement le modernisme bourgeois décadent (la PMA pour toutes, la théorie du genre, etc.).

La gravité de la situation exige la rupture idéologique avec les conceptions petites-bourgeoises et l'affirmation du matérialisme dialectique et historique. Sans cela, il n'y a rien face aux événements, comme le prouvent les faits !

Alors que le matérialisme dialectique et historique permet de saisir la situation et de cristalliser une avant-garde diffusant son idéologie naturellement dans les masses populaires !

L'histoire le prouve.

Tout comme l'histoire actuelle prouve que la bourgeoisie a son idéologie et sa capacité de mobilisation – et encore ne s'agit-il là que de la bourgeoisie non moderniste !

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