30 aoû 2015

Oiseaux et dinosaures - 5e partie : les oiseaux prolongent certains dinosaures

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La cladistique aboutit à des aberrations complètes. Par exemple, puisque les poissons ont un crâne, alors on ne peut pas définir une catégorie « poissons » car les humains en ont aussi. Dans la logique néo-darwiniste, il y a d'ailleurs forcément une « source » unique ayant fourni le crâne à tous les descendants ayant un crâne…

C'est là une fiction totalement ridicule, puisqu'il est évident que c'est l'évolution qui possède une tendance générale à la formation de crânes, et certainement pas un individu unique ayant existé dans le passé avec un crâne ! C'est là vraiment une vision bourgeoise des choses, avec un individu à la fois isolé et source.

Dans « Comprendre et enseigner la classification du vivant », publié comme « Guide Belin de l'enseignement », considéré comme le grand livre de référence, on lit de la même manière :

« Le terme de «poisson», s'il semble valable pour la cuisine, ne signifie rien du point de vue de la phylogénie. Les poissons, regroupent classiquement les myxines, les lamproies, les chondrichthyens (poissons cartilagineux : requins, raies, etc.), les actinoptérygiens (poissons osseux à nageoires rayonnées, c'est-à- dire la plupart des espèces actuelles), le coelacanthe et les dipneustes.

Il n'existe aucun caractère, ni anatomique, ni moléculaire, qui soit exclusif aux poissons, légué par un ancêtre lui aussi exclusif. Ce que l'on trouve chez les poissons, on le trouve aussi ailleurs (le crâne, par exemple). En fait, ils sont définis négativement : ce sont des crâniates (organismes «à crâne») sans pattes. »

Pour parvenir à une telle affirmation aussi idéaliste, il faut pas moins que supprimer le cadre matériel : l'océan, les fleuves, les rivières… La cladistique est une opération de liquidation du cadre général, au profit des éléments pris absolument isolément.

Dans le même « Guide Belin de l'enseignement », on lit que :

« On pourrait presque dire que les classifications produites aujourd'hui par les scientifiques sont totalement laïcisées, alors que les classifications qui marquent l'esprit du public non-spécialiste sont encombrées par des restes de la « science divine » de Linné. »

C'est un excellent résumé : la cladistique est résolument post-moderne, et dénonce le matérialisme métaphysique, non pas tant pour se débarrasser de la métaphysique que pour se débarrasser du matérialisme en tant que tel. Le peuple aurait tort, les spécialistes auraient raison ; le matérialisme serait de type religieux, le post-modernisme vraiment laïc. C'est là un cas d'école, une situation type, qu'on retrouve dans tous les domaines scientifiques.

De fait, cela pose un souci au sujet de la manière selon laquelle la cladistique reconnaît que les oiseaux sont des dinosaures. Car effectivement, les oiseaux sont des dinosaures, plus précisément des dinosaures théropodes, mais le problème qui intervient quand on dit cela, c'est qu'on ne dit pas qu'il y a un saut qualitatif entre les dinosaures théropodes et les oiseaux, dans la mesure où il existe certaines différences.

Les oiseaux volent pratiquement tous et ceux qui volent disposent d'un bréchet, appelé également la quille du sternum : cet os « tient » les puissant muscles permettant de voler, servant de point d'équilibre. Chez les dinosaures théropodes, ce sternum est bien moins développé.

Les oiseaux ont une queue très courte, avec quatre vertèbres caudales libres et les trois ou quatre dernières vertèbres soudées en un seul os, le pygostyle. L'image du dinosaure à la longue queue est très différente.

Les oiseaux ont leurs clavicules fusionnées, formant une furcula, os permettant lors du vol de maintenir l’écartement des épaules ; comparé aux dinosaures théropodes, la furcula des oiseaux a davantage une forme en « v ».

Autre aspect particulièrement développé, justement liée à la furcula, les oiseaux disposent d'un os coracoïde très puissant, qui forme l'articulation de l'épaule et permet que les ailes soient éloignées du corps lors du vol, c'est-à-dire que les ailes sont portées vers l'extérieur par le corps et pas simplement par les muscles. Cela permet de faire en sorte d'économiser 50 % de l'énergie pour le vol, les ailes se relevant sous l'effet de la pression sur les os. On trouve chez le Confuciusornis le début d'un tel système.

Il existe également une particularité plus développée chez les oiseaux que chez les dinosaures théropodes. Les oiseaux ont des os pneumatiques : ils sont creux, permettant de faire passer l'air à certains sacs aériens. Ceux-ci sont d'ailleurs nombreux en général, puisqu'il y a tant des sacs aériens antérieurs (cervical, claviculaire, thoracique crânial) que des sacs aériens postérieurs (thoracique caudal et abdominal).

Cela nous amène au groupe appelé Maniraptora, dont les caractéristiques sont précisément, pour ainsi dire, entre celles des dinosaures théropodes et celles des oiseaux. Leurs membres disposent ainsi d'excroissance sur les côtes, appelée apophyse uncinée, permettant de rigidifier la cage thoracique, afin de faciliter l'action des muscles pour le vol.

Sauf que cela nous ramène justement à un problème : celui de la cladistique. En effet, dans la logique néo-darwiniste, la cladistique considère que puisque certains traits sont les mêmes ou se rapprochent, alors forcément le plus ancien est l'ancêtre de l'autre. Il n'y a pas d'explication, à part la supposition. Il y a une partie de vérité, puisqu'il y a au moins évolution et qu'il y a au moins un large rapprochement à faire.

On a là un rapprochement en tout cas arbitraire, car il est statistique, il n'explique rien, il ne montre pas comment on est passé d'un état à un autre... et si c'est réellement le cas.

Étant donné qu'on découvre pratiquement une nouvelle espèce de dinosaure par semaine, on peut très bien s'apercevoir dans le futur que statistiquement d'autres dinosaures sont plus proches, ce que font déjà par ailleurs telle ou telle fraction de paléontologues. C'est une constante : à chaque hypothèse faite répond systématiquement une autre hypothèse, aucune n'ayant de base assez solide dans la plupart des cas.

Un exemple excellent de cette problématique est l'Archaeopteryx, qui vivait il y a 150 millions d'années. Son fossile a été découvert pour la première fois en 1855, d'autres ayant été découvert au même endroit par la suite, dans le sud de l'Allemagne.

Au départ, il a été assimilé à un ptérosaure, certains y voyant un oiseau, voire même une forme transitoire. Dans les années 1960 il a été affirmé qu'il s'agit d'un membre du groupe maniraptora, ce qui a été remis en cause en 2011 avec les découvertes alors de fossiles en Chine avant d'être remis en avant en 2014.

Tout cela est produit par l'incapacité à saisir le principe expliqué par Aristote – il n'y a pas de premier homme – en l'associant à l'évolution dialectique, en spirale, où comme l'a enseigné Mao Zedong, il n'y a pas de négation de la négation. La vie est un flot continu. Le fait de rattacher arbitrairement des êtres vivants, au nom d'une source individuelle et isolée, n'a pas de sens.

Les oiseaux ne sont ainsi pas tant des dinosaures que le prolongement de dinosaures, la connaissance à ce sujet étant encore incertaine mais progressant à pas de géant.

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