19 mar 2012

PCMLM - Déclaration 18 - Les 50 ans des « accords d'Évian » donnant naissance à l'Algérie semi-coloniale semi-féodale

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Déclaration 18 à propos des 50 ans des « accords d'Évian » donnant naissance à l'Algérie semi-coloniale semi-féodale au format PDF

Il y a 50 ans, le 19 mars 1962, rentraient en application les « accords d'Évian » signés la veille entre l’État impérialiste français et le Front de libération nationale (FLN), qui fit passer l'Algérie d'une situation coloniale à une situation semi-coloniale.

Le 19 mars 1962 n'est pas la date du premier pas vers l'Algérie indépendante ; les masses algériennes n'ont pas l'indépendance derrière elle historiquement, mais devant elle, car l'indépendance reste à conquérir.

« L'indépendance » du début juillet 1962 est le fruit d'une manœuvre de l'impérialisme français, avec à sa tête De Gaulle depuis le coup d'Etat de 1958 qui a donné naissance à la « cinquième république. »

Une manoeuvre où le FLN a été directement utilisé comme force anti-communiste et anti-démocratique pour donner naissance à une bourgeoisie bureaucratique gérant l'Algérie comme une semi-colonie, principalement au service de l'impérialisme français et du social-impérialisme russe.

Malgré « l'indépendance », l'Algérie a été le lieu pendant plusieurs années des essais atomiques français (jusqu'en 1966) et d'essais d'armes chimiques et bactériologiques jusqu'en 1978 (le centre « B2-Namous », de 100 kilomètres sur 60, n'a vu son existence révélée qu'en 1997).

L’État algérien semi-colonial semi-capitaliste bureaucratique a également géré le mouvement d'émigration de travailleurs algériens vers la métropole impérialiste française.

En plus de cela, il s'est opposée à l'extérieur à la tendance à l'unité de la nation arabe, et à l'intérieur il a nié l'identité berbère, tout comme il avait nié auparavant l'identité juive.

La vision « arabo-musulmane » du FLN était le fruit d'une tendance « révolutionnariste » petite-bourgeoise, qui a empêché l'unité des masses populaires et amené au pouvoir une clique bureaucratique ; le processus de « l'indépendance » n'a nullement été une révolution démocratique (conduite par la classe ouvrière), mais la déviation du mouvement populaire dans une fausse voie où la violence a été célébrée de manière populiste (et théorisée par les idéologues bourgeois Frantz Fanon et Jean-Paul Sartre).

Le trotskysme et le titisme ont également joué un important rôle de soutien idéologique à ce processus contre-révolutionnaire maquillé en « révolution algérienne. »

Et l'absence de caractère démocratique à la pseudo-indépendance et l'absence de Guerre Populaire qui va avec ont permis à l'impérialisme français de manœuvrer pour « rapatrier » en « urgence » ses colons en provoquant une grande « rupture » qui n'est en fait qu'apparente.

L'émergence du Front Islamique du Salut et des Groupes Islamistes Armés est de fait l'expression directe de l'absence en 1962 de Guerre Populaire victorieuse, de révolution démocratique, et de l'instabilité complète de l'Algérie comme pays semi-colonial semi-féodal.

La révolution démocratique, véritable programme indépendantiste pour l'Algérie dans les années 1950, est toujours à l'ordre du jour pour l'Algérie !

Les « accords d'Évian » et la pseudo-indépendance qui a suivi ont été une manœuvre impérialiste !

L’État algérien né en 1962 a une base semi-coloniale semi-capitaliste bureaucratique ; c'est un État fasciste, que les masses populaires doivent balayer par la Guerre Populaire !

L'impérialisme français n'a pas été chassé d'Algérie en 1962 ; cette tâche reste à l'ordre du jour !

Les grandes questions: