6 mai 2012

PCMLM - Déclaration 21 - François Hollande élu Président de la République

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Déclaration 21 à propos de François Hollande élu Président de la République au format PDF

Ce 6 Mai 2012, François Hollande a été élu à la Présidence de la République. Il a obtenu un score de 52% et plus de 80 % des personnes inscrites sont allées voter.

Grâce à l'élection de François Hollande comme Président de la République, le Parti Socialiste achève aujourd'hui sa conquête totale de l'Etat bourgeois.

Il se retrouve majoritaire dans pratiquement l'ensemble des institutions : mairies, départements, régions, Sénat, aujourd'hui l'Etat et assurément demain l'Assemblée Nationale. Grâce à cette hégémonie, il a les coudées franches pour mettre en branle le programme de modernisation générale.

Comme en 1981, lorsque la bourgeoisie a mis de côté le bourgeois traditionnel Giscard, la bourgeoisie a confié à la social-démocratie la rénovation des institutions et de l'appareil productif français nécessaire à la course contre la montre lancée entre les différents impérialismes.

Si elle le fait, c'est que la social-démocratie est aujourd'hui hégémonique dans les secteurs clés des masses populaires et peut donc ainsi les mobiliser dans le cadre de l'Etat. Comme le montre les importantes expressions de joie dans les quartiers populaires de France, mais aussi évidemment les zones "bobos".

Contrairement aux fantasmes des révisionnistes pseudos "communistes" et des anarcho-trotskystes, les sociaux-démocrates viennent de montrer une fois de plus qu'ils sont l'une des seules réelles puissances sociales baignant toutes les strates de la société française.

La social-démocratie a pu conquérir cette hégémonie grâce à des décennies d'opportunisme des révisionnistes du P"C"F et d'apolitisme syndical de la part des anarcho-trotskystes qui ont achevé les restes de culture authentiquement révolutionnaire qui subsistaient des années 1960/1970.

Bien loin de rejeter la bourgeoisie et sa société, le prolétariat, désarçonné idéologiquement, ne peut envisager de porte de sortie qu'au sein du capitalisme. En votant encore plus massivement qu'au premier tour, les masses ont montré à quel point elles faisaient encore confiance dans les institutions de la 5ème République.

Mais tout cela n'est qu'un château de cartes qui va immanquablement s'effondrer sous les coups de boutoirs de la crise économique. De la même manière que Nicolas Sarkozy n'était qu'une parenthèse temporaire de l'Histoire ayant placé la bourgeoisie industrielle aux rênes de l'Etat, la social-démocratie ne sera qu'un étape transitoire dans la conquête totale par la bourgeoisie impérialiste.

La montée en puissance de Marine Le Pen et du Front National n'en est qu'à son début. La période qui s'ouvre après cette élection est celle de la conquête de l'hégémonie culturelle et politique du fascisme dans la société française.

C'est ce que montre le résultat de cette élection. D'abord, parce que les forces populistes et réactionnaires de la Droite n'ont plus besoin de s'en tenir au compromis passé avec le libéralisme de la bourgeoisie industrielle.

Ensuite, parce que la nature jumelle de la social-démocratie et du fascisme va se voir au grand jour. Déjà, durant la campagne, le Front de Gauche et le Parti Socialiste rivalisaient dans la surenchère nationaliste avec le Front National.

Et il est évident que la social-démocratie, contrairement à ses slogans, ne veut rien changer et ne changera rien. Le capitalisme va continuer à s'enfoncer dans la crise et la pression à s'accroître sur les masses. Les échecs et la démagogie de la social-démocratie vont paver la voie vers le pouvoir du fascisme.

Dès demain ce sont deux grandes vagues culturelles, idéologique et politique qui vont se répandre en polarisant la société française : la social-démocratie et le fascisme.

Pour ne pas se laisser emporter par ces vagues, pour pouvoir tracer une voie révolutionnaire au prolétariat de France, c'est d'un Parti que la classe ouvrière a besoin. D'un Parti qui assume la lutte culturelle sur tous les aspects de la société française. D'un Parti qui assume l'idéologie et la science seules à même de se saisir du monde pour le transformer, en tant qu'expression des besoins de ce monde lui-même. En tant que représentant de la seule voie naturelle: celle du mouvement de la matière éternelle en marche vers le communisme!

Ce projet, seul le PCMLM l'a assumé et mis en pratique, de manière embryonnaire, mais déjà comme proposition stratégique!

Rejoins le Parti de la résistance au fascisme ; Rejoins le Parti de la Science et de la Culture ; Rejoins le Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoiste !