12 mai 2013

Le sens de la prose poétique de Gonzalo

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Nous avons vu ce que signifie le concept de « pensée » (La vie, la matière, l’univers - 7ème partie: Qu'est-ce qu'une pensée?); voyons ici quelques points importants au sujet de la pensée Gonzalo.

Le premier point est l'origine de la prose poétique utilisée par Gonzalo. Ce n'est pas ici une question de style; en utilisant la prose poétique, il a voulu montrer que ce qu'il dit, son esprit, est un produit du mouvement de la matière, pas un produit de son esprit seul.

Le second point est la compréhension subjectiviste de la pensée Gonzalo, qui a apporté beaucoup de problèmes sur le plan pratique.

Commençons par le premier point.

Quand on lit ou on entend Gonzalo, il est impossible de ne pas remarquer qu'il y a une forte emphase sur ​le style. Gonzalo utilise ouvertement une prose poétique.

Le document « ILA 80 » – Initiation de la lutte armée - 1980 est très connue pour cela et nous allons citer ici un autre document, « Commençons à démolir les murs et à déployer l'aurore », qui explique sa conception.

En effet, Gonzalo souligne l'importance de l'enthousiasme. Mais cet enthousiasme ne doit pas être apporté de l'extérieur, il doit exister comme une expression du mouvement de la matière.

Voir cela comme une approche subjectiviste était une erreur commune.

Voici ce que Gonzalo dit:

« Engels nous a appris qu'il y a deux pouvoirs sur la terre, la force armée de la réaction et la masse inorganisée. Si nous organisons ce pouvoir, ce qui est en puissance devient en acte, le potentiel devient réel, ce qui est loi et nécessité devient un fait frappant, qui balaie tout ce qui se croyait ferme.

Sans être soutenu par la masse rien n'est solide, tout n'est que château de cartes, et quand elle parle, tout frémit, l'ordre commence à trembler, les plus hautes cimes s'abaissent, les étoiles prennent une autre direction, parce que les masses font et peuvent tout.

(...)

Nous sommes communistes, grandis dans un temple à part, faits d'une roche à part; nous sommes des communistes prêts à tout et nous savons ce que nous avons à affronter. Nous l'avons déjà affronté, nous l'affronterons encore demain.

Le futur, fils du présent, sera plus dur, mais le passé nous a déjà trempé et au présent nous nous forgeons.

Trempons nos âmes dans la révolution, ce sont les seules flammes capables de nous forger. Nous avons besoin d'un optimisme élevé, qui a une raison d'être : nous sommes ceux qui conduisent ceux qui façonnent l'avenir, nous sommes des guides, l'état major du triomphe invincible de la classe, pour cette raison nous sommes optimistes.

Nous possédons l'enthousiasme, parce que nous nourrit l'idéologie de la classe : la marxisme-léninisme-pensée Mao Zedong. Nous vivons la vie de la classe, nous participons de sa geste héroïque, le sang de notre peuple nous remplit d'ardeur et bout dans nos coeurs. Nous sommes ce sang puissant et palpitant, prenons ce fer et cet acier inflexible qu'est la classe et fusionnons-le avec la lumière immarscessible du marxisme-léninisme-pensée Mao Zedong.

L'enthousiasme, c'est participer de la force des dieux, c'est pour cela que nous débordons d'enthousiasme, parce que nous participons des divinités du monde actuel : la masse, la classe, le marxisme, la révolution.

Pour cette raison, notre enthousiasme est inépuisable, pour cette raison, nous sommes forts, optimistes, notre âme est vigoureuse et nous débordons d'enthousiasme.

Et qu'avons-nous vu ici? Des dirigeants, des militants orphelins d'optimisme, ayant perdu l'ébullition enthousiaste, des âmes éteintes, des volontés déchues, des passions en fuite.

Inacceptable. Nous en connaissons l'origine : ce qui les soutient, ce n'est pas le marxisme, la classe ni la masse, c'est l'individualisme corrosif; c'est la pourriture réactionnaire qui les fait s'effrayer, c'est d'avoir été moulé dans les cloaques du vieil ordre, c'est l'expression d'un monde qui se meurt, ce sont les gaz mortels qui s'échappent des barrages de la réaction; à cause de cela, leurs énergies s'affaiblissent, leur coeur tremble, la pensée les abandonne, leurs nerfs se détruisent, leur action se trouble.

Cela, il faut l'éradiquer; cela ne peut plus habiter parmi nous. Inacceptable, inadmissible; à brûler, à faire exploser. Cela peut encore moins exister dans le Parti et moins encore chercher à dominer. Qu'avons-nous vu tout à l'heure? Des dirigeants avec ces positions et attitudes. Monstrueux.

Cela ne doit plus jamais arriver. Et en plus aujourd'hui, aujourd'hui où justement nous devons arborer l'optimisme et déborder d'enthousiasme? Si cela est en soi inacceptable, c'est aujourd'hui de la corrosion, de la pure gangrène, aujourd'hui c'est encore plus inacceptable.

Si les camarades n'éradiquent pas ces maux, quel type de cadres vont-ils former? Quel type de militants vont-ils former? Appliquons ceci : la compagnie ressemble à son commandant. A commandant sans optimisme, compagnie sans optimisme; à commandant pusillanime, compagnie pusillanime, vaincue et ruinée avant même de livrer bataille.

Nous devons arborer l'optimisme et déborder d'enthousiasme. Que notre idéologie puissante, notre ligne acérée et notre volonté de communiste s'expriment surtout chez les dirigeants.

Mot d'ordre : Arborer l'optimisme et déborder d’enthousiasme! Qu'on transmette cela aux autres, aux cadres, aux bases. Que l'enthousiasme à l'idée d'entrer en action nous donne plus d'impulsion, nous retire les croûtes qui nous empêchent d'avancer et que cela serve à ceux qui doivent éradiquer leur maux.

Que brille l'optimisme et que vive en nous un puissant enthousiasme. C'est faisable, c'est nécessaire. C'est faisable et nécessaire, pour cette raison nous le ferons.

Il n'échappe à personne qu'il s'agit d'une guerre de positions; cela, nous l'avons enregistré et le résumé doit être l'expression de ce que nous avons vu. Mais qu'est-ce qui a primé, qui prime et qui primera? Le principal, le positif, la gauche.

Qui pleure lentement sa défaite? La droite; qu'elle comprenne que cette lamentation est inutile, qu'il ne reste plus qu'à brûler les vieilles idoles, brûler ce qui est caduc et tremper nos âmes. Celle qui a l'âme bien trempée c'est la gauche, c'est elle qui est au diapason de ce que la patrie, le peuple et la révolution exigent; nous ne pouvons pas faillir.

Si notre sang et notre vie sont exigés, ayons une seule attitude : portons-les dans notre main pour les donner, mettons-les au service de ce qui est la cause la plus juste et la plus grande.

Notre mort pour la bonne cause sera le sceau de notre action révolutionnaire. Que l'action constante et ferme pour notre cause marque ineffaçablement notre bonne vie de combattants communistes. C'est cela que nous avons compris le mieux, pour cette raison le positif pèse immensément plus dans la balance.

Nous avons avancé, mais certains croient que leurs maux sont derrière eux. C'est de la perte de vigilance, des « raisons » on peut en trouver des milliers, qui ne seront toujours que de l'eau d'égout. Élevez votre vigilance, balayez définitivement l'erreur, détruisez ce qui est mauvais et caduc à travers les actions armées, qui seront le sceau véritable et effectif.

Peut-être certains pensent que nous n'aurions dû parler que du positif; ce qui existe c'est la lumière et l'ombre, la contradiction. Nous devons résumer, tirer une leçon; cette réunion est une très grande leçon, ne l'oublions pas.

Nous avons un besoin de préserver la gauche pour que le Parti mène à bien son rôle. Avec les actions que nous sommes en train de mener et avec cette bonne réunion, nous commençons à démolir les murs et à déployer l'aurore. »

Nous avons déjà vu comment Mariategui compris la question de romantisme et de la culture (voir Apprendre des leçons de Mariategui sur le romantisme du fascisme français!).

Maintenant nous comprenons pourquoi Gonzalo a découvert Mariategui après avoir compris le maoïsme. Il a vu un aspect que Mariategui ne pouvait développer scientifiquement à ce moment-là - et il l'a converti pratiquement - politiquement en prose poétique.

L'enthousiasme est logique parce que le mouvement de la matière va au communisme ; de sorte que les vrais communistes doivent exprimer ce mouvement sur ​le plan culturel. L'enthousiasme reflète le mouvement de la matière.

Voyons maintenant comment cela a été mal comprise parfois.

Dans l'article « L'interne est décisif - le président Gonzalo est inséparable de la pensée Gonzalo », publié en 2000 (Red Sun numéro 19), le Mouvement Populaire Pérou (organisme pour le travail à l'étranger du Parti communiste du Pérou) donne son intéressant point de vue.

Pour le Mouvement populaire Pérou (MPP), la pensée Gonzalo a atteint un tel niveau, en tant que matière en développement, qu'il ne peut pas y avoir de retour en arrière ? Il y a eu un saut, ainsi la pensée Gonzalo (comme pensée d'un corps individuel) ne peut pas devenir révisionniste. Le cerveau de Gonzalo pourrait être détruite par la réaction, mais Gonzalo, aussi longtemps qu'il pense, ne peut pas trahir.

Voyons ce que dit le MPP:

"Il n'y a rien qui ne contienne de contradiction." Ensuite, il faut voir où est la contradiction dans le président Gonzalo: est-ce entre une trahison envers la révolution et continuer la route de la révolution? Ou une autre ?

Lui-même avait souligné dans l'Interview : « Malgré cela, nous avons toujours une contradiction entre la ligne rouge qui domine dans notre tête et la ligne contraire. Les deux se manifestent car il n’y a pas de communiste à cent pour cent, et dans notre esprit se livre la lutte de deux lignes. Cette lutte est capitale aussi pour forger les militants; notre objectif étant que la ligne rouge s’impose toujours à nous. C’est ce que nous cherchons. »

Il est évident que le Président Gonzalo ne peut pas, non plus, être considéré comme un être monolithique, sans contradictions, comprendre cela est fondamental. Mais on doit, de même, voir la contradiction particulière qu'il a - celui d'être un Grand Dirigeant – et comprendre que c'est là que c'est là que réside la contradiction, constater que nous ne traitons pas avec un poste formel, mais une condition qui a été soulevée et a été prouvé dans la pratique révolutionnaire au cours de plusieurs décennies et qui est venu à se développer à un niveau supérieur.


Par conséquent, au sein du Président Gonzalo, la contradiction n'est plus entre la trahison contre la révolution ou la poursuite de la voie de la révolution, ce n'est pas entre l'application du marxisme ou la révision du marxisme, mais la contradiction est entre faire une application tout à fait correcte ou faire des erreurs dues au fait d'affronter de nouveaux problèmes.

Ce n'est pas étrange, ce n'est pas parce président Gonzalo est un surhomme ou quelque chose comme ça, c'est le résultat du développement de la lutte de classe, un résultat objectif du développement de la matière.

Le communisme va inévitablement s'imposer dans le monde, il s'agit d'une position fondamentale que tout marxiste-léniniste-maoïste assume nécessairement, c'est une condition sine qua non pour être marxiste ; cela en raison, en dernière analyse, de la tendance de la matière à avancer; l'histoire ne se développe pas dans des cercles fermés et éternels, l'histoire va de l'avant et il est impossible de faire aller son cours en arrière.

Le communisme ne peut pas se développer en une société de classes, car dans le communisme, les classes ont cessé d'exister avec toutes les conditions préalables à leur existence, il est impossible pour un être humain de prédire comment seront dans le communisme les rapports économiques, politiques, culturelles et sociaux entre les gens, mais, il est possible d'affirmer avec une certitude absolue, qu'il n'y aura plus, jamais plus, de classes sociales dans l'histoire humaine lorsque le communisme toujours doré sera né.

Cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas des contradictions dans le communisme, évidemment il y en aura, mais les contradictions qui amènent vers l'avant le développement de la société humaine ne seront plus entre les classes, mais d'un autre type.

Ensuite, si les marxistes le comprennent ainsi, comme nous l'avons vu dans l'exemple de la façon dont nous comprenons le communisme, le développement de la société: pourquoi est-ce que certains ne sont pas capables de comprendre que les grands dirigeants du prolétariat, des titans comme Marx, Lénine et le Président Mao, en tant que produits du développement de la lutte des classes, ont atteint un niveau de développement dans lequel il est impossible qu'ils puissent devenir des révisionnistes?

Ou bien est-ce que les messieurs qui « argumentent » comme quoi « il est possible que le Président Gonzalo soit l'auteur des « lettres de paux » parce parce que tout se divise en deux » pensent aussi que le fondateur du marxisme, de l'ensemble du Mouvement Communiste International, Karl Marx, serait devenu un partisan de Bakounine, s'il avait eu été en captivité isolé pendant un an et aurait reçu de fausses informations des bouchers réactionnaires allemands ?

Est-ce que que ces messieurs croient que le grand Lénine serait devenu l'un des rats [sic] perfides de la seconde Internationale s'il avait eu été en captivité isolé pendant un an et aurait reçu de fausses informations des gendarmes du Tsar ? Les intellectualloïdes pensent-ils que Mao se serait transformé en capitulard s'il avait eu été en captivité isolé pendant un an et aurait reçu de fausses informations des forces génocidaires de l'impérialisme japonais ?

Il est évident que personne ne connaissant le travail de ces trois pics ne se flétrissant pas ne peut considérer la spéculation sur leur fermeté et leur dévouement absolu à la Révolution Prolétarienne Mondiale à rien d'autre que quelque chose de grossier et stupide, car Marx, Lénine et le Président Mao sont de Grands Dirigeants, et même si nous si nous ne disons pas que le Président Gonzalo est peut-être la quatrième épée du marxisme, lui aussi est un Grand Dirigeant.

Mais, comme un ivrogne saisit quelque chose afin de ne pas tomber, nos « théoriciens maoïstes » viennent aussi avec leur « argument » sur la torture et le « lavage de cerveau », afin de donner des fondations à leur position grossière, ce qui est trop!

Il est impossible qu'un camarade qui a compris une pincée du Marxisme-Léninisme-Maoïsme pourrait penser que l'être humain, à travers le « lavage de cerveau », peut changer sa façon de penser et élaborer une nouvelle ligne politique et idéologique en ligne sans avoir les antécédents préalables.

Ce qu'ils peuvent faire avec la torture et le « lavage de cerveau » est de tuer le cerveau d'une personne, de produire en lui un état « végétal », mais il n'est pas possible d'arriver à ce que la personne commence, de son propre chef, à mettre en place une nouvelle ligne idéologique-politique.

Si le fondement de la position grossière comme quoi « le Président peut être derrière les lettres » est que l'impérialisme et la réaction, avec le soutien des rats de la LOD, ont « lavé le cerveau » du Président Gonzalo, cela signifie, en d'autres termes, qu'ils l'ont assassiné; tout cela, alors,

ce sont des spéculations qui ne servent que les plans de l'ennemi et il est nécessaire que les maoïstes du monde les démasquent et écrasent, parce qu'ils sont basés sur « le principe de la cause externe » et non pas sur « la cause fondamentale du développement des choses et des phénomènes n'est pas externe, mais interne; elle se trouve dans les contradictions internes des choses » [Mao, De la contradiction] et en conséquence ils ne comprennent pas l'interrelation correcte entre les causes internes et externes qui est que: « les causes externes constituent la condition des changements, que les causes internes en sont la base, et que les causes externes opèrent par l'intermédiaire des causes internes » [Mao, De la contradiction].

Par conséquent, le fondement philosophique de la position qu'il « est possible que le Président Gonzalo soit » est un énoncé d'une conception métaphysique qui donne de la place au subjectivisme, à l'unilatéralité et à la superficialité."

Nous devons noter ici que cette interprétation erronée idéaliste - l'idée « donne des ordres » à la matière, ce qui est la même conception que Hegel - a joué un grand rôle dans le détour au Pérou. Un aspect de cela est le concept de « Grande Direction » centrée sur la personne politique au lieu du contenu idéologique de la personne, comme une méthode qui peut se poursuivre sans la personne et continuer à analyser le monde.

Le MPP, par exemple, considère ici qu'il est matériellement impossible que Gonzalo, en tant que personne, change sa pensée, même dans des situations nouvelles. Gonzalo ne pourrait ici ne pas changer du tout, comme Lénine ne pouvait pas changer s'il avait été arrêté, torturé, etc

Cependant, « si » n'est pas marxiste. En France, il est dit: «  avec des si, on peut mettre Paris en bouteille. » Cela signifie que, avec des « si »n il est possible de prétendre ce qu'on veut.

Mais le fait est que Lénine n'a pas été arrêté, torturé, etc. Si cela était arrivé, que léninisme aurait ressemblé à autre chose. Parce que l'esprit reflète la matière, et parce que la rationalité est fondée sur la réalité. Il n'y a pas de « si » qui existent ici.

Nous devons voir qu'il ya une confusion entre la personne - avec son cerveau - et la pensée, même si bien sûr il est à souligner que Gonzalo n'a pas, pour ce que nous savons, changé sa pensée.

Le MPP estime que le cerveau de Gonzalo en prison soit défend encore la pensée ou bien est devenu végétatif: c'est idéaliste: une chose peut se transformer en son contraire si la situation dialectique n'est pas bien comprise. En France, nous pouvons compter deux principaux dirigeants du mouvement maoïste dans les années 1960-1970 dont la pensée est devenue son contraire.

Le premier est devenu fou, le second un rabbin. Est-ce que cela veut dire qu'ils étaient réactionnaires, auparavant? Non, mais les problèmes dans leur pensée sont aussi le reflet d'une situation spécifique en France, et un manque de matérialisme dialectique pour faire face à la complexité.

Rien n'est statique. Rien est indivisible. Bien sûr que la pensée Gonzalo - comme une pensée d'un corps – a changé. Elle a peut-être changé d'une manière intellectuelle et culturelle, comme Gramsci l'a fait en prison, avec ses étonnamment intéressantes analyses. Peut-être est-elle allée dans une autre direction. Mais elle a changé.

Et peut-il y avoir un recul? Prétendre que non signifierait rejeter la lutte des deux lignes. Tout communiste peut se transformer un révisionniste - c'est seulement en voyant cela qu'il est possible d'éviter les erreurs.

C'est la même chose avec le fait que le MPP dit que le PCP est toujours en « équilibre stratégique », même après de nombreuses défaites. C'est unilatéral et cela considère les progrès accomplis comme unilatéraux, sans retour en arrière - ce qui n'est pas vrai jusqu'à ce que le grand saut révolutionnaire soit effectué. Un parti révolutionnaire peut progresser et être détruit en raison d'erreurs anti-dialectiques – lorsqu'il est détruit, il est détruit et il ne reste pas au dernier niveau atteint, comme par exemple quelqu'un dans un jeu vidéo.

Au Népal par exemple, la révolution ne restera pas simplement au même niveau qu'elle était lorsque la guerre populaire s'est arrêtée.

Ne pas voir cela entraînerait une pensée mécanique.

Ainsi, le concept d'une Grande Direction est tout à fait correcte comme conclusion de la pensée, mais avec une légère erreur il peut se transformer en une obligation d'être politiquement coincé dans le passé, à la personne dans le passé qui portait la pensée, ce qui est idéologiquement correcte mais ne signifie pas que le temps se soit arrêté.

La pensée Gonzalo est correcte pour le Pérou, mais Gonzalo lui-même est un aspect secondaire de celui-ci. Certes, il n'a pas changé son esprit en prison. Mais même s'il l'avait fait, cela ne signifierait pas du tout que la pensée Gonzalo soit erronée. Le mouvement de la matière se reflète idéologiquement dans la pensée, mais la pensée n'est pas le mouvement de la matière.

 

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