10 fév 2012

ODC: La Guerre Populaire, ce n'est pas le réformisme armé

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La Guerre Populaire, c'est la guerre des masses populaires, à travers laquelle s'ouvrira la voie au socialisme et au communisme.

 

Le concept de Guerre Populaire correspond à ce principe maoïste: les masses font l'histoire, le parti les dirige. Comme Mao Zedong nous l'a enseigné, « Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l'histoire universelle. »

 

La Guerre Populaire doit être menée à bien. La Guerre Populaire ne peut pas être éteinte et allumé. Une fois démarrée, seuls deux résultats sont possibles. Que la Guerre populaire obtienne la victoire et le nouveau pouvoir remplace l'ancien, ou la Guerre Populaire est vaincue et le vieux pouvoir détruit le nouveau. La Guerre Populaire, c'est tout ou rien, la victoire ou la défaite.

 

La Guerre Populaire cherche à prendre le pouvoir, la révolution. Elle ne cherche pas à négocier une solution par le dialogue, elle ne cherche pas des réformes, elle vise la destruction du vieux pouvoir et son remplacement par un nouveau pouvoir exercé par le peuple par l'intermédiaire du Parti Communiste comme avant-garde organisée de celui-ci.

 

Il existe de nombreux groupes armés réformistes et révisionnistes qui pratiquent la lutte armée non pas pour s'emparer du pouvoir, mais pour faire pression pour une sortie négociée et obtenir des réformes partielles. C'est du réformisme armé, qui n'entraîne pas la transformation de la société, mais aide à perpétuer l'oppression, à tromper les gens et à créer de fausses illusions.

 

La Guerre Populaire n'est pas du réformisme armé. Ce n'est pas une forme pour faire pression sur l'ancien système, simplement pour obtenir des concessions. Il y a une longue histoire d'échecs de mouvements réformistes armés à réaliser d'importantes révolutions sociales. Le réformisme est le réformisme, armé ou non. Des partis, qui se sont engagés dans la lutte armée et se sont finalement désarmés, ont souvent été intégrés dans l'ordre politique. C'est ce qui s'est passé au Guatemala, au Salvador et au Nicaragua, par exemple.

 

Plus d'une fois des mouvements de guérilla ont été élus au pouvoir. C'est ce qui s'est passé avec le FSLN au Nicaragua et le FMLN au Salvador. Entre 1980 et 1990, certains des « maoïstes » ont correctement critiqué certains mouvements d'influence foquiste en Amérique latine. La plupart des réformistes qui ont été critiqués étaient armés.

 

Le PCUN (M) du Népal a mené une lutte armée contre l’État compradore pour finalement être intégré en lui. Il a négocié la guerre populaire et le nouveau pouvoir pour obtenir un siège à la table des compradors.

 

En d'autres termes, ce n'est pas une guerre livrée pour balayer le vieux pouvoir, mais pour obtenir des concessions de lui. Le fait que le PCUN (M) porte un masque de Mao ne change pas son essence réformiste. Le réformisme armé n'est pas ce qui amène au pouvoir du prolétariat et au communisme.

 

C'est un chemin qui mène dans le meilleurs des cas à seulement des concessions de la part des réactionnaires. La voie réformiste n'est pas la forme avec lequel le mouvement populaire détruit le système réactionnaire, c'est la forme avec laquelle le système réactionnaire détruit le mouvement populaire.

 

La Guerre Populaire est le moyen de s'emparer du pouvoir. Les négociations n'ont jamais remis le pouvoir au prolétariat.

 

Démanteler une Guerre Populaire, c'est trahir le prolétariat mondial.

 

Colectivo Odio de Clase.

9 février 2011

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