13 fév 2012

La vague de froid, le terrible bilan humain, sa perception en France

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La vague de froid que nous connaissons depuis une dizaine de jours, a un terrible bilan humain, avec plus de 600 morts dans toute l'Europe, dont 14 en France. Les médias bourgeois disent que ces personnes, parmi lesquelles de nombreux sans domicile fixe, sont « mortes du froid ». C'est là un constat pragmatique et borné à l'image de la bourgeoisie.

 

En vérité, ces personnes sont des victimes du capitalisme. Le capitalisme a totalement intégré le fait que des êtres humains dorment dehors. Les SDF sont devenus des éléments « normaux » de l'oppression capitaliste qui s'étale quotidiennement devant nos yeux. Pourtant, c'est bien la propriété privée qui contraint des personnes à vivre dehors (et d'en mourir).

 

Pour la bourgeoisie, le logement n'est pas un droit fondamental de l'être humain, mais une source de profit comme une autre. L'investissement procure une rente confortable à une bourgeoisie qui parasite ainsi une part importante du revenu des prolétaires. Cette part du revenu du propriétaire bourgeois ne provient pas de son travail mais du travail extorqué au prolétaire qui n'a pas d'autres choix que de se loger !

 

26 % des revenus étaient ainsi consacrés en 2005 mais ce chiffre ne représente qu'une moyenne, les prolétaires abandonnent une proportion encore plus importante de leur salaire pour le simple droit de se loger.

 

Le principe capitaliste de la propriété privée s'inscrit dans une logique criminelle puisque des personnes désocialisées meurent dans la rue et qu'une part croissante de prolétaires est obligée de vivre dans des conditions indécentes. En effet, parmi les personnes décédées pendant la vague de froid, certaines sont mortes à leur domicile. Il faut ici rappeler que 8 millions de personnes sont mal chauffées en France ! De nombreux prolétaires ne s'abritent pas convenablement du froid en raison de la vétusté de leur logement et de leur système de chauffage. Le « foyer » ne constitue même plus un espace de repos pour les prolétaires qui y attrapent froid et, en des périodes hivernales inhabituellement froides, peuvent même y trouvent la mort.

 

Mais du point de vue des communistes, qui s'intéressent nécessairement à la nature et à l'écologie, les questions météorologiques doivent être abordées en relation avec la vie de la biosphère.

 

Quelle est la signification de la vague de froid de février 2012 au regard de la biosphère ?

 

Cette vague de froid, comme tout phénomène météorologique, doit être comprise comme une action ou une réaction nécessaire à l'équilibre de la planète.

 

En somme, il fait froid en ce moment parce que notre planète en a besoin.

 

La Terre est une planète vivante qui maintient les conditions indispensables à la vie. La Terre peut également réagir à l'écocide provoquée par l'exploitation capitaliste-impérialiste. Le réchauffement climatique traduit la réaction de notre planète aux assauts du capitalisme et de l'impérialisme qu'elle subit.

 

A notre époque, la bourgeoisie bloque l'étude de la biosphère qui est encore insuffisante pour comprendre les raisons profondes de la survenue d'un phénomène météorologique. Mais le socialisme libèrera la connaissance de la biosphère et l'humanité prendra conscience de sa place dans l'environnement cohérent de la vie sur la planète Terre.

 

Il importe aussi de comprendre la manière particulière dont la vague de froid est perçue en France. Pour cela, il faut avant tout saisir les caractéristiques essentielles de notre pays. La France est un pays traditionnellement marqué par le poids de l'agriculture et du monde paysan. La France a ainsi connu sa révolution industrielle tardivement.

 

« Le temps qu'il fait » est une préoccupation essentielle des paysans qui adaptent leur travail aux conditions météorologiques et demeure aujourd'hui un intérêt largement partagé parmi la population en France. Avec le développement du capitalisme et l'avènement de l'agro-business, la production agricole accentue la guerre livrée contre la nature. Cette idéologie d'asservissement productiviste de la terre renforce encore davantage le rationalisme bourgeois typiquement français qui consiste à se départir de la perception du réel pour concevoir la nature comme une mécanique à régler précisément.

 

Par conséquent, en France plus que dans n'importe quel autre pays, la vague de froid apparaît comme une incongruité à laquelle « l'homme » devrait échapper. La vague de froid n'est pas analysée comme un phénomène naturel mais comme un événement perturbant pour la vie de tous les jours qui, toujours dans un esprit rationnel typiquement français, devrait échapper aux aléas météorologiques.

 

La planète est ainsi totalement ignorée comme organisme vivant. L'idéologie dominante de la bourgeoisie, surtout en France, ne tolère pas de se faire rattraper par la nature à laquelle les humains appartiennent pourtant. En fait, la bourgeoisie voudrait contraindre la planète à épouser ses impératifs de profit. Voilà toute l'aberration capitaliste : la vie de notre planète demeure incomprise, et la bourgeoisie entend tout de même la contraindre selon ses volontés et ce chaque jour un peu plus.

 

La démarche communiste, au contraire, consiste à comprendre la biosphère pour vivre en harmonie et en paix avec elle.  

 

La science matérialiste nous enseigne que rien n'est le fruit du hasard.

 

Pourquoi, du point de vue de la biosphère, cette vague de froid survient-elle à présent ? Quelle en est l'utilité pour la planète ? Quel est l'équilibre recherché par la Terre à travers cette vague de froid ?

 

Voilà quelques une des questions que l'humanité devrait se poser et qui en est empêchée par la bourgeoisie.

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