La « belle époque » de l'élan capitaliste

Face à l'aristocratie, la bourgeoisie portait un élan humaniste et universaliste. Un opéra comme La flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart était une arme de guerre en faveur du progrès.

Arrivée au pouvoir, de manière certaine et nette et sans risque de contre-révolution aristocratique, la bourgeoisie n'est plus que réaction, et l'opéra n'est plus que divertissement. Aida sert aux fêtes d'inauguration du canal de Suez. Giuseppe Verdi, son compositeur, sera déçu que seule une aristocratie mondaine puisse assister aux représentations, mais tel est désormais le statut de l'artiste : un producteur de marchandises culturelles au service du divertissement, de l'idéologie bourgeoise.

La révolution française avait permis l'avènement de la dimension individuelle, mais la sensibilité n'a pas sa place dans une société où l'accumulation du Capital engloutit toutes les énergies. Le Capital, de Karl Marx, décrit admirablement le processus du capitalisme triomphant...