14 aoû 2010

Les évènements climatiques de l’été 2010, la biosphère, le réchauffement climatique et les raisons de sa négation par les fascistes

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En tant qu’avant-garde, le PCMLM a affirmé la nécessité de comprendre la biosphère. La Terre est une planète vivante comme le prouvent les phénomènes qui l’animent (tremblements de terre, tempêtes, éruptions volcaniques, etc.). La Terre réagit également aux ravages provoqués par le mode de production capitaliste, par l’impérialisme.

L’été 2010 est ainsi marqué par un enchaînement de différents évènements : inondations au Pakistan (la moitié du pays inondé, 14 millions de sinistrés, bilan provisoire de 1600 morts), glissements de terrain en Chine et en Inde, incendies en Russie. Ces évènements doivent être compris comme un ensemble d’interactions au sein de la biosphère consécutif aux brutales perturbations engendrées par le capitalisme et l’impérialisme, dont le réchauffement climatique.

Le réchauffement climatique est une réalité indéniable causée par le rejet massif dans l’atmosphère de gaz à effet de serre, conséquence du mode de production capitaliste et de l’exploitation impérialiste dans les pays de la zone des tempêtes.

En raison de la chaleur accrue à la surface du globe, l’eau des océans s’évapore davantage. Ainsi, l’évaporation plus élevée au-dessus de l’Océan Indien charge davantage l’air d’humidité qui libère ensuite de très importantes quantités de pluie pendant le phénomène de la mousson.

Cette année, la mousson s’est signalée par des pluies beaucoup plus impressionnantes qu’à l’accoutumée et une arrivée très précoce, dès la fin du mois de mai. L’ampleur de la mousson cette année a rejeté l’air chaud à haute altitude vers la Russie où il stagne actuellement créant les conditions d’une vague de chaleur sans précédent dans une zone à haute pression défavorable à la formation de nuages et donc de pluie (il a plu la nuit, ce qui a rafraîchi l’atmosphère après des semaines sans aucune goutte).

Cette canicule jamais vue en 130 ans de relevés de températures favorise bien entendu la propagation des incendies en Russie qui, pour la plupart, sont d’origine humaine (allumés pour rendre service à la promotion immobilière mafieuse, elle-même aidée par la corruption ; voir cet article du site La Terre d’abord). Dans le même ordre d’idées nous avions traité, dans un précédent article à propos des glissements de terrain en Chine, des conséquences dramatiques de la politique corrompue du pouvoir social-fasciste.

Au total, 668 000 hectares de forêt sont estimés avoir déjà brûlé pour un bilan humain de 54 morts (des milliers de décès sont également liés à la canicule), chiffres probablement sous-estimés car les impressions de la population ne concordent pas avec ces annonces officielles.

Il faut ajouter que les incendies menacent des sites nucléaires, dont Sarov et Tchernobyl. La propagation du feu aux zones contaminées par l’accident de 1986 soulève des particules radioactives néfastes pour la santé qui pourraient également se retrouver dans les eaux de pluie.

En Russie, les autorités tiennent un double langage, décrétant l’état d’urgence autour du centre de retraitement des déchets nucléaires Maïak tout en assurant que les particules polluées se trouvent en profondeur dans le sol, hors de portée des incendies en surface. Ce même type de discours est tenu en France par l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) par souci de préserver les intérêts capitalistes et le secteur stratégique du nucléaire pour l’impérialisme français, au détriment de la santé du peuple.

Pourtant,les masses n’ont pas oublié les mensonges de l’État bourgeois lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, les habitants de l’Est et du Nord de la France constatant d’étranges dépôts roses autour de chez eux alors que les autorités annonçaient que le nuage radioactif s’était arrêté à la frontière !

Le réchauffement climatique qui comme nous l’avons vu, joue un rôle prépondérant dans les évènements de cet été 2010, est un phénomène que les fascistes réfutent avec acharnement car il revêt une dimension globale échappant à leur conception nationaliste bornée et leur idéalisme, par opposition au matérialisme scientifique du marxisme-léninisme-maoïsme.

De plus, la négation du réchauffement climatique permet aux fascistes de se complaire, par démagogie et populisme, dans un rejet du discours soi-disant dominant, incarné notamment par le GIEC, et qualifié de « politiquement correct ».

Les fascistes s’affichent ainsi facilement comme des rebelles alors que leur position conforte les intérêts capitalistes en légitimant le saccage de la planète.

Il faut d’ailleurs ajouter que le GIEC n’est qu’une institution bourgeoise qui poursuit le double objectif d’apparaître comme une caution démocratique du capitalisme et d’éviter une compréhension matérialiste des problèmes qu’il se contente de relever.

En clair, le GIEC impute le réchauffement climatique aux « activités humaines » (29 occurrences dans le dernier rapport de 2007) sans les connecter avec le mode de production capitaliste qui les conditionne. Le GIEC ne parle donc jamais du capitalisme et son existence sert finalement à protéger la bourgeoisie écocidaire qui peut l’utiliser comme un gage de sa « bonne foi » tout en poursuivant sa destruction de la planète.

Les fascistes tournent en dérision le réchauffement climatique et, plus généralement, l’écologie en assimilant l’idée de responsabilité des humains à une culpabilisation de l’ « homme blanc » procédant d’un complot transnational à forte dimension « bobo » (voir par exemple le discours de Jean-Marie Le Pen en conclusion du colloque du FN sur le réchauffement climatique le 30 janvier 2010, défendant au passage le nucléaire, preuve de son alignement sur les intérêts de l’impérialisme français).

C’est là que la science dialectique permet de comprendre la source profonde de la négation du réchauffement climatique par les fascistes. Les fascistes ont bien sûr une démarche totalement opposée à la science. Les fascistes, engoncées dans leur idéalisme, ne considèrent les choses que par le prisme du moralisme, en imaginant en plus toute sorte de manipulations et vérités cachées.

En l’absence de science, leur pensée binaire de bourgeois ne conçoit que « culpabilité » ou « absence de culpabilité » de l’humain, puisque dans leur vision idéaliste (que l’on retrouve dans la religion où l’humain est une création divine), l’humain est extérieur à la nature, il lui fait face et doit la dominer par ses actes, expression de sa « liberté ».

La science MLM possède quant à elle la clairvoyance de la dialectique. L’être humain est, en premier lieu, un animal créé par la nature et, dans un deuxième temps, une création de son propre travail. En se redressant sur ses deux jambes, l’être humain a libéré ses deux mains et a travaillé, c’est-à-dire qu’il a modifié son environnement, la nature, en se perfectionnant toujours davantage.

Le travail a transformé l’être humain et instauré chez lui un rapport à la nature, contrairement aux autres animaux qui vivent dans la nature puisqu’ils ne travaillent pas. L’humain est lié à la nature par une relation dialectique : il en est issu et la transforme par son travail, travail qui contribue à le façonner en tant qu’humain.

L’humain est donc le seul animal à avoir conscience de la loi universelle de la dialectique. [Voir l'article du PCMLM intitulé "Le communisme, le communisme primitif et les animaux".]

Les fascistes ne comprennent pas cette vérité scientifique. Par opportunisme et rejet de la science, les fascistes adoptent la position qui leur convient selon les circonstances.

Pour eux, soit l’humain est confronté à la nature avec pour « mission » de continuer son « œuvre » (divine) au mépris de la biosphère (notion inconnue) et des êtres vivants de la planète ; soit l’homme (dans ce cas compris comme « de sexe masculin ») est un animal comme les autres qui, à l’instar de certaines espèces, doit se comporter en mâle dominant pour séduire et « conquérir ».

Le premier argument correspond à la défense de l’exploitation capitaliste destructrice de la nature, le deuxième à la défense du patriarcat et du social-darwinisme opprimant les femmes et éliminant les individus jugés « contre-productifs ». Ces deux arguments sont bien entendus imbriqués l’un dans l’autre car le capitalisme repose forcément sur le patriarcat (avec pour conséquence le social-darwinisme) et l’écocide.

Il faut ici rappeler que l’ « anti-capitalisme » romantique des fascistes n’est qu’une façade populiste et anti-scientifique destinée à les présenter comme des rebelles « anti-système » alors qu’ils ne sont que les produits de la putréfaction capitaliste en période de crise générale.

Les communistes détiennent la science MLM libérant la compréhension du monde. Ainsi, il n’existe pas de moralisme idéaliste et religieux sur la « culpabilité » de l’humain par rapport à l’exploitation de la planète et ses conséquences, comme le réchauffement climatique. Non, il existe une morale communiste, sur la base de la reconnaissance de la dignité du réel et de la science matérialiste. Ainsi, le saccage de la nature se comprend dans le cadre d’un mode de production, le mode de production capitaliste, lui-même issu du féodalisme, ce dernier découlant de l’esclavagisme, tous marqués par l’idéologie dominante du patriarcat après la sortie du communisme primitif.

La révolution socialiste a donc pour objet de dépasser le mode de production capitaliste pour que l’humain vive dans un rapport harmonieux à la nature car l’humain est une partie de la biosphère.

C’est pourquoi l’humain, en tant qu’animal conscient de la loi universelle de la dialectique, a la responsabilité de planifier l’économie en accord avec les intérêts du peuple qui sont inextricablement liés à l’épanouissement de la nature, de la vie.

La petite-bourgeoisie « bobo » ne veut pas de révolution, elle ne veut pas du communisme, elle veut juste s’inventer de toute pièce une identité faussement écolo qui lui permet égoïstement de préserver son existence dans le capitalisme.

La révolution socialiste ne peut se réaliser sans saisir la notion essentielle de biosphère et les évènements sur la planète en cet été 2010, qui, témoignant de la véracité incontestable du réchauffement climatique, doivent amener à une élévation du niveau de conscience.

Le PCMLM est le parti d’avant-garde pour la libération de la Terre et de tous les êtres vivants !   

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