3 sep 2010

Guet-apens de Gennevilliers : « Attaquer d’abord les forces ennemies dispersées et isolées… »

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Tout point de vue qui surestime la force de l’ennemi et sous-estime la force du peuple est faux. (Mao Zedong)

Dans la nuit de mardi à mercredi, trois policiers sont intervenus à Gennevilliers pour un incendie de véhicule sur un chantier. Arrivés sur place, deux policiers se sont dirigés vers l’incendie alors que le troisième restait dans la voiture de police.

Ce dernier, ainsi isolé, a été la cible de jets de pierres et de pavés. Les deux autres policiers se sont repliés vers la voiture en renfort mais ont également été pris à partie par des jets de projectiles.

Selon les dires d’un des policiers, la cinquantaine d’assaillants se cachaient « derrière des fourrés, derrière des voitures ». Un des policiers a eu deux dents cassées.

Dans l’après-midi, de source policière, un motard aurait foncé sur une patrouille à pied. Il aurait chuté avant d’être interpellé. Toujours selon la police, le guet-apens de la soirée pourrait être une opération de représailles en réponse à cette interpellation dans la journée.

Quelle que soit la motivation première de cette action, il faut ici souligner la capacité d’organisation et de stratégie des masses. Le fait d’attirer les forces de la réaction dans un lieu propice à une attaque victorieuse montre que cette opération a été bien pensée, réfléchie à tête froide ; la phase de préparation conditionnant la réussite de l’exécution finale.

Sans préparation, la supériorité des forces n’est pas une véritable supériorité et on ne peut pas non plus avoir l’initiative. Si l’on comprend cette vérité, des troupes, inférieures en forces mais prêtes, peuvent souvent, par une attaque inopinée, battre un ennemi supérieur. (Mao Zedong)

Dans ce cas précis, les assaillants étaient supérieurs en nombre mais inférieurs en force. La préparation a donc été déterminante pour contrôler de bout en bout l’opération, attirer l’ennemi sur un terrain choisi par les assaillants pour finalement leur infliger une défaite.

L’Etat bourgeois a d’ailleurs été contraint de se replier sur une stratégie d’intimidation, expression dialectique de sa faiblesse.

Concrètement, le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux a annoncé l’élévation de la peine de prison encourue pour meurtre de policier à 30 ans incompressibles. Tout cela au moment même où cette institution bourgeoise qu’est l’équipe de France de football est relancée sur des bases ultra nationalistes.

Dans une atmosphère très patriarcale de type militaire encensant ses qualités de « meneur d’hommes », le sélectionneur Laurent Blanc a ainsi fourni le texte de la Marseillaise aux joueurs pour qu’ils la chantent. « Si on connaît l’hymne national de son pays, il est préférable de le chanter », a-t-il déclarer.

L’ambiance est donc à l’obéissance, au retour à l’ordre, à la défense agressive des intérêts de la classe exploiteuse bourgeoise, c’est-à-dire à la préservation du capitalisme dont il apparaît de plus en plus clairement aux masses qu’il ne peut pas avoir de « visage humain ».

Les actions du type de celles de Gennevilliers témoignent clairement de la volonté de rupture avec l’ordre criminel du capitalisme et participent de la consolidation du Parti indispensable à la révolution socialiste, car « sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire ».

A l’heure d’un appronfondissement de la lutte des classes, cet esprit de rupture radicale creuse le sillon du refus de toute récupération institutionnelle bourgeoise et de la culture de l’affrontement classe contre classe.

Rejoins le PCMLM pour assumer la nouvelle époque! 

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