8 mar 2017

La lutte démocratique pour l'émancipation de la femme menacée par les ultras-conservateurs et les ultras-libéraux

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La lutte démocratique pour l'émancipation de la femme est une cause essentielle. Les femmes représentent la moitié de l'Humanité et, pour des raisons historiques, elles ont été marginalisées socialement avec la mise en place de l'agriculture et de l'élevage.

C'est justement cette cause historique qui fait que le communisme, amenant le dépassement de la contradiction entre villes et campagnes, entre travail manuel et travail intellectuel, permet la réalisation de l'émancipation de la femme.

Comme le communisme est faible aujourd'hui, la cause des femmes est par conséquent faible également. De par le monde, les religions sont reparties à l'offensive ; le patriarcat lié à la nature semi-féodale d'une large partie du monde est particulièrement agressif aujourd'hui.

Les conservateurs reléguant les femmes à l'arrière-plan ont le vent en poupe, Donald Trump en étant un exemple caricatural.

Mais ce n'est pas la seule menace : l'ultra-libéralisme et sa théorie du genre présentent un danger fondamental, dans la mesure où cela avec la négation de l'existence des femmes, au nom du caractère sacré de l'individu.

Seul l'individu compterait, avec ses désirs, son goût, ses humeurs, sa personnalité, sa vie passée, sa psychologie unique, ses interrogations personnelles, ses inquiétudes existentielles. L'individu devrait combattre tout ce qui l'aplatirait, le standardiserait.

Par conséquent, il n'y a plus de place pour la lutte démocratique pour l'émancipation de la femme, car il n'y a plus ni hommes ni femmes, ni même d'ailleurs d'hétérosexualité. Le nihilisme post-moderne en arrive à nier la réalité matérielle.

Le patriarcat conservateur et l'ultra-libéralisme forment ainsi les deux aspects d'une même médaille, niant la possibilité pour les femmes de s'épanouir en tant que femmes, dans la reconnaissance matérialiste de leur existence.

Le patriarcat conservateur veut que les femmes soient soumises, dans des rôles stéréotypés ; l'ultra-libéralisme nie qu'il y ait des hommes et des femmes, au nom de la « déconstruction » des « genres ».

Les femmes ont, ainsi, deux ennemis : non seulement la réaction, mais aussi les positions post-modernes qui tentent de se présenter comme « libératrices » alors qu'elles relèvent en réalité du nihilisme.

Elles ont, par contre, deux alliés naturels : tout d'abord, la défense des animaux et de l'environnement, qui va de pair avec la capacité des femmes à donner la vie. C'est cette capacité qui, historiquement, a fait que l'Humanité assumait initialement le matriarcat, le culte de la déesse-mère.

Ensuite, la classe ouvrière, classe la plus exploitée, qui par définition cherche à supprimer toute l'exploitation, portant le communisme dans la théorie et dans la pratique, par la transformation concrète de la matière.

La lutte pour l'émancipation de la femme est par conséquent, lorsqu'elle est authentique, fondamentalement démocratique. Elle s'oppose à la brutalité patriarcale, aux mises en scènes pseudo-révolutionnaires relevant de la mascarade comme les pseudo-attaques contre la police lors des manifestations.

Elle vise le contenu, l'authentique, le concret, refusant toute poussée velléitaire. C'est pour cela qu'il est possible de dire qu'aucun mouvement révolutionnaire n'est possible, aujourd'hui, sans une participation des femmes à la hauteur de leur existence sociale.

Ce qui fait la vanité de l'extrême-gauche aujourd'hui en France, par exemple, c'est précisément la présence marginale de femmes, sans compter les très nombreuses violences à leur encontre dans le « milieu » petit-bourgeois des « militants ».

La cause des femmes est démocratique et nécessite pour cette raison des principes stricts, que seul le communisme peut apporter, car refusant tant les définitions réactionnaires que le refus post-moderne de toute définition.

La cause des femmes demande la plus grande clarté et cela ne peut être amené que par le matérialisme dialectique, qui reconnaît la dignité de la matière vivante, exige la protection de la biosphère, célèbre la vie.

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