16 juil 2016

PCF(mlm) – Déclaration 87 – Le massacre de Nice et la retombée dans la barbarie

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Le massacre du 14 juillet 2016 à Nice est l'expression d'une plongée générale dans la barbarie. L'Humanité a basculé dans le relativisme et l'acceptation générale du mode de production capitaliste, avec tout ce que cela signifie comme aliénation, superficialité, égoïsme, mensonges et bien sûr exploitation.

Il suffit de regarder les films ou les séries, les jeux-vidéos ou les livres, les informations télévisées ou le monde politique : il y a une perte complète de contenu et une tentative permanente de pratiquer la fuite en avant dans le spectaculaire.

C'est précisément cette démarche qu'a adopté l'assassin ayant loué un poids lourd de 19 tonnes pour écraser le maximum de gens sur la Promenade des Anglais pendant le feu d'artifice, roulant sur pratiquement deux kilomètres et faisant 84 morts, dont une dizaine d'enfants et d'adolescents, et de très nombreux blessés, dont 52 encore entre la vie et la mort.

Le mode de production capitaliste produit des individus égocentriques, considérant que la réalité doit se conformer à leur volonté. C'est là la clef historique de la décadence : le matérialisme ne peut plus être porté par la bourgeoisie, passée dans le camp de l'idéalisme.

Le mode de production capitaliste ne sait que valoriser des individus s'imaginant tout puissant, façonnant la réalité selon leurs propres besoins, avec un esprit machiavélique profondément pervers. C'est le fil noir reliant un jeu aussi populaire que GTA V, une série au succès aussi grand comme Games of thrones, l'idéologie universitaire post-moderne et la dérégulation complète des normes sociales au moyen de la « gestation pour autrui », de la procréation médicalement assistée, d'entreprises comme Uber et Deliveroo, etc.

Lien vers le dossier : PCF(mlm)/Pour une démocratie populaireDans ce cadre, l'État Islamique est un fondamentalisme présentant la double caractéristique d'être romantique en idéalisant le passé et de jouer sur le spectaculaire de la manière la plus cruelle. C'est une démarche totalement post-moderne, c'est-à-dire une « révolte contre le monde moderne » coupée de l'Histoire, de la culture, de la démocratie.

Il est ainsi pratiquement secondaire de savoir si l'auteur du massacre de Nice a réalisé ce crime en ayant le même profil que Mohamed Merah, le bourreau de Toulouse, ou celui du pilote se suicidant en faisant s'écraser un avion de la compagnie Germanwings avec 150 personnes à son bord.

C'est le même processus de folie, une même fuite dans la démesure, dans un acte prétendant transcender la réalité. Il n'y a ici pas de différences non plus avec l'assassin fasciste norvégien Anders Breivik, qui en 2011 a tué 77 personnes, en blessant 300 autres, au nom de valeurs d'un romantisme nationalise suprémaciste blanc.

Il n'y en a pas non plus, sur le fond, avec le coup de folie de Micah Johnson qui a commencé à tirer sur des policiers blancs à Dallas aux États-Unis au début de ce mois. Là aussi, on retrouve la figure du chevalier anti-social prétendant faire irruption de manière démesurée dans la société.

Ce processus de folie où des individus se sentent intouchables est tellement grand qu'à la suite du massacre à Nice, des criminels ont procédé à de fausses quêtes au nom du Secours Populaire des Alpes Maritimes. De la même manière, dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015, d'autres criminels ont pareillement prétendu avoir été victimes afin de toucher de l'argent des fonds d'indemnisation.

Liens vers la liste d'articles : L'esprit Charlie hebdoLes journalistes eux-mêmes se comportent de manière toujours plus abjecte, France 2 allant même jusqu'à interroger quelqu'un sur ses impressions après le massacre de Nice, alors qu'il avait à côté de lui le corps de sa femme morte recouverte d'un drap.

Cette course à l'abjection, cette fuite en avant dans le relativisme, cet éloge permanent de la nouveauté superficielle et commerciale, tout cela témoigne de l'effondrement des valeurs sociales et culturelles de la société.

Le matérialisme est une valeur qui se dilue de plus en plus, écrasée sous la pression de l’irrationalisme capitaliste. C'est pourquoi c'est notre tâche de le défendre, de le développer.

C'est à la classe ouvrière de porter le matérialisme, aujourd'hui dialectique, afin de montrer le chemin du progrès, d'une société sans haine ni violence, car sans classes sociales ni propriété, fondée sur le partage général des biens et de la culture, permettant à chaque personne de s'épanouir et de développer ses facultés.

C'est le sens de notre mot d'ordre : SOCIALISME OU RETOMBÉE DANS LA BARBARIE !

Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)
Juillet 2016

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