20 oct 2016

PCF(mlm) – Déclaration 90 – Policiers, policières : après Viry-Châtillon, choisissez le camp de la démocratie populaire et non pas celui de l'armée!

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Policiers, policières !

Le dramatique événement de Viry-Châtillon témoigne de la position absolument intenable où vous place une société en crise.

Votre engagement s'appuie sur votre volonté de réprimer le crime, mais cette tâche est irréalisable : en réalité, vous êtes censés sacrifier votre santé, votre vie, au maintien de la paix sociale.

Vous savez pourtant que la situation sociale empire, que le chaos prédomine toujours plus.

Et malgré cela, on vous charge de porter à bout de bras l'ensemble de la cohésion sociale.

L’État exige de vous que vous soyez pratiquement les seuls vecteurs de « l'ordre républicain », les derniers sur cette ligne de front après la faillite de l'école, parallèlement au désenchantement d'une population basculant dans l'individualisme, le relativisme, le consumérisme, alors que la misère grandit de manière générale et que les mafias se renforcent quotidiennement.

Vous n'êtes plus censés rétablir l'ordre, mais l'instaurer ; vous êtes censés bloquer à vous seuls l'implosion sociale généralisée.

C'est absurde, ce n'est pas votre fonction, et pourtant beaucoup d'entre vous comptent pratiquer la fuite en avant, en soutenant Marine Le Pen.

Cela serait trahir pourtant le concept de police, ce serait vendre la police à l'armée. De policiers et de policières, vous seriez transformés en gardes civils comme à l'époque de la dictature de Franco. On vous demanderait de frapper, de torturer, de tuer.

Cela vous le savez et ce sont des choses pertinentes qu'on lit dans le SMS ayant appelé à une manifestation illégale devant l'hôpital Saint-Louis à Paris, puis sur les Champs-Élysées de cinq cents agents et plusieurs dizaines de voitures de police, en solidarité avec les deux policiers grièvement brûlés à Viry-Châtillon :

« Bonjour collègues. Suite à un énième événement tragique à Viry-Châtillon, le 8 octobre, l’actualité nous rappelle une fois de plus que nous sommes des cibles.

Face à une hiérarchie carriériste, des élites syndicales enlisées dans leurs conflits, et une justice complètement désintéressée par notre sort, nous devons nous souder. Entre bleus. »

Il est cependant erroné de vouloir chercher une porte de sortie « entre bleus ». Pensez à l'accueil positif que la population entière vous a fait au moment des attentats contre Charlie et au Bataclan !

Rappelez-vous de ce moment démocratique où Renaud a « embrassé un flic entre Nation et République ».

Comparez le à la situation dans laquelle le système capitaliste vous met : à l'écart des masses, dans le mépris pour la population, qui vous considère alors comme une structure étrangère à elle.

Réfléchissez à ce que serait une police démocratique, c'est-à-dire une police réellement capable de réprimer la criminalité, car la Justice serait populaire et non pas une institution entièrement au service des possédants.

Cela vous le savez, au quotidien vous voyez la réalité sociale, tout comme les pompiers. Le système vous pousse à voir les gens de haut, à vous considérer comme un organisme séparé du peuple : raisonnez de manière contraire.

Prenez conscience qu'être un policier républicain ne suffit pas : il faut ajouter à cela l'esprit démocratique. Il faut vous placer au service du peuple et cela signifie rompre avec la « hiérarchie carriériste » qui ne se gêne pas pour vous pressuriser au maximum, tout cela afin surtout de maintenir l'ordre dans les beaux quartiers.

Quant aux syndicats, ils sont entièrement au service des franges les plus réactionnaires de la société. Ils vous poussent au corporatisme, au déni de la réalité, à l'esprit factieux, c'est-à-dire à vous soumettre à un ordre imposé par en haut, avec l'armée comme colonne vertébrale de la société.

Policiers, policières,

cessez d'être la chair à canon de la bourgeoisie qui se sert de vous pour encadrer l'implosion sociale d'un capitalisme à l'agonie ! Vous êtes les victimes du nihilisme et du relativisme qui gangrènent la société !

Aussi, choisissez l'esprit d'une police démocratique, en vous plaçant comme vous devriez l'être au service des larges masses !

Sans exception, car il ne s'agit pas d'immigration problématique : un État réellement démocratique n'aurait jamais construit des horreurs comme les « cités » et aurait fourni une éducation démocratique réelle à toutes les personnes vivants de manière planifiée et gérée sur son territoire, ainsi qu'un emploi, une vie digne, positive, naturelle, épanouissante.

Le capitalisme, c'est le chaos, alors que le socialisme, c'est la planification. Dans une société planifiée, vous cesserez d'être considérés comme des agents étrangers au peuple.

Cela signifie que l'engagement que vous êtes censés porter se réalisera : les criminels seront emprisonnés réellement, la population ne vivra plus dans la crainte, la paix sociale par l'unité populaire se réalisera.

Policiers, policières,

on vous a intégrés à une police qui est chargée de faire tampon dans le cadre de la lutte des classes, d'empêcher que la société n'implose sous le poids des contradictions.

Quant à la Justice, elle ne vise pas à appliquer la justice ni résoudre les problèmes d'établissement de celle-ci : elle n'est là que pour maintenir l'ordre des classes dominantes.

Aussi, le problème ne pourra pas être résolu par vous seuls : c'est seulement en modifiant le système – en rompant avec le capitalisme, en plaçant la police au cœur du peuple – que votre situation changera complètement.

Refusez la militarisation qui ferait de la police la supplétive d'un ordre toujours plus militaire au service d'une dictature alliant nationalisme et militarisme, c'est-à-dire l'impérialisme !

Préparez-vous à choisir le camp du peuple lors du moment où il y aura une grande fracture dans notre pays entre les forces du fascisme et celle de la démocratie populaire !

Policiers, policières,

Vous ne trouverez un sens à votre fonction que lorsque la police sera celle du peuple et pas un appendice de l'appareil d’État servant à réprimer les larges masses !

Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)
Octobre 2016

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