20 oct 2012

Montebourg dans le Parisien : un « made in France » élitiste et folklo-facho

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Disciples de Staline, nous le savons et l'affirmons : la social-démocratie et le fascisme sont deux faces d'une même pièce. Social-démocratie et fascisme sont des frères jumeaux.

A Marseille, c'est une responsable du Parti Socialiste qui veut qu'il y ait un ordre militaire. Et là, c'est un ministre socialiste, Arnaud Montebourg, qui est en couverture du « Parisien magazine », dans une campagne « made in France » véritablement innommable.

Sur le plan culturel, Montebourg n'a pas que tout faux : il est vraiment un grand bourgeois à la solde du fascisme.

Ainsi, il y a peu, sa compagne Audrey Pulvar a défrayé la chronique : directrice récente en charge de l'éditorial du magazine bobo Les Inrockuptibles, on sait désormais qu'elle a des lunettes Bonnet, faites sur mesure, qui valent 10 à 15 000 euros. Plus d'une année de salaire minimal pour des lunettes, et cela de manière assumée : « Je fais ce que je veux de l'argent que je gagne. »

Or, qui a fait les photos pour « Parisien magazine » ? Philippe Garcia, qui avait déjà photographié Audrey Pulvar pour Les Inrockuptibles...

Cependant, ce n'est rien par rapport à l'agression culturelle anti-populaire de Montebourg, ministre du « redressement productif ». Tout chez lui suinte la « culture » bourgeoise.

Une culture bourgeoise que l'on retrouve en tout chez Montebourg, qui pose en bourgeois : déjà, il porte une marinière, de marque Armor Lux et coûtant 49 euros. On notera déjà qu'il n'y a que 40 % de la production de cette entreprise qui se situe en France : la majorité est à « l'étranger », au Maghreb, dans les pays de l'Est européen, en Asie...

Et que quasiment la moitié d'Armor Lux sont des vêtements professionnels pour l'Etat : la Poste, SNCF, Aéroports de Paris, les uniformes de la Police Nationale... mais aussi en 2012 les habits destinés à des militants du MoDem, du PS et de l'UMP !

Et il ne faut pas l'oublier : qui porte aujourd'hui un tel tricot à rayures horizontales étroites et bicolores à part le marin gay de Jean-Paul Gaultier, dans un folklore sympathique directement issu de Jean Genet et son roman classique « Querelle de Brest » ?

Personne, à part des gens qui restent fascinés par l'armée française old school, des gens qui baignent dans une culture nationaliste. Voilà la couche sociale à laquelle appartient Montebourg.

Impossible ici de ne pas penser aux blogs de la « réacosphère » (comme Zentropa, ILYS, etc.) qui régulièrement proposent des habits « old school » et élitistes.

C'est à croire que Montebourg les lit assidument. Il porte ainsi des chaussures de la marque Caulaincourt : là encore une fois on est dans le chic grand bourgeois, quasi aristocratique et nationaliste. Ce sont des chaussures à 400 euros, notamment en veau, donc un animal arraché à sa mère et massacré alors qu'il était bébé.

Voilà l'esprit de la production à la française : l'artisanat barbare au service d'une élite, dans un esprit « raffiné » et esthétique.

A cela s'ajoute, fort logiquement, une montre d'une marque de luxe. C'est la marque Herbelin qui a été choisi comme symbole du « made in France » ; les prix de cette marque commencent à 500 euros.

La chemise Bérangère Claire coûte elle dans les 150 euros et reflète le même esprit étriqué du « luxe » foklo-facho.

Pour faire prolo, on a comme dernier détail un mixeur Moulinex, à 230 euros. Non seulement un mixeur cher, donc, mais en plus Moulinex ne produit pas du tout en France seulement...

On a donc quoi ? Une célébration du nationalisme, d'une esthétique « chic », de tradition grand bourgeois. Des prix inabordables pour les masses populaires, qui sont même insultées par l'intermédiaire du mixeur Moulinex, qui est le seul symbole social qui leur revient.

En fait, c'est tellement énorme que le ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon n'y a pas cru lors d'une émission de Canal + ; à la vue des photographies, il a cru à un montage, refusant catégoriquement d'y croire, s'exclamant même : « Mais non, c'est des conneries ! »

Ce n'est qu'au bout d'un certain temps qu'il a entrevu qu'une telle énormité pouvait s'avérer vrai, et qu'il a commencé à trouver des éléments positifs dans une telle initiative, tout en considérant clairement cela comme incroyable.

On atteint là un tel niveau de populisme, en effet, que même Marine Le Pen ne pourrait pas encore l'assumer, tellement c'est grossier, pétainiste, quasi ouvertement fascisant.

C'est bien la preuve que seule la socialisation de l'économie est à même de permettre aux forces productives de se relancer en France : seul le socialisme propose une production au service des masses et en cohérence avec la biosphère.

Le programme de redressement productif de Montebourg montre ce qu'il est : un programme pour les riches et par les riches. La bourgeoisie n'a rien à proposer à part son propre style de vie, qui fait malheureusement des envieux chez les naïfs dans les masses populaires, mais reste inaccessible et nullement souhaitable.

En 2012, porter des chaussures en veau, il n'y a que les grands bourgeois pour l'assumer dans un esprit « chic » traditionnaliste et anti-populaire. Voilà une culture dont il faut se débarrasser : la France exige le socialisme, pas une mise en scène de guignols bourgeois ! Les masses veulent une production à leur service, en harmonie avec la biosphère, pas la soumission à la consommation décidée par la bourgeoisie !

Quand on voit ce que fait Montebourg, il est facile de voir où la bourgeoisie veut amener les masses populaires : dans le bourbier du nationalisme, dans l'allégeance à l'Etat, dans la soumission à la patrie. Non pas donc la cause collective, le socialisme, la construction d'une société nouvelle, mais bien le renouvellement de la machine à profits de la bourgeoisie.

Voilà le piège fasciste auquel contribue Montebourg, qui propose comme solution non pas le collectivisme, mais le nationalisme. Montebourg aide la bourgeoisie à nier les contradictions sociales sous des prétextes de différences nationales.

Nous, communistes, avec l'arme du matérialisme dialectique, rejetons formellement ce piège ; nous appelons à l'unification de l'humanité sur toute la planète, sous le drapeau rouge du communisme ; l'époque des nations est terminée, c'est l'ère des masses populaires qui arrive, et cette ère exige des valeurs morales, une culture de haut niveau.

Il n'y a pas de place pour les mentalités étriquées et les solutions sous la forme de repli identitaire ; l'époque est à l'émergence de l'universalisme, du communisme, qui rejette tous les drapeaux à part le drapeau rouge. Les masses populaires de France ont un monde à gagner, et nous devons oeuvre à ce qu'elles luttent côte à côte avec les masses populaires mondiales, et non pas dans la soumission à la bourgeoisie et aux appels au nationalisme, à la guerre impérialiste!

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