10 oct 2011

Primaires socialistes : victoire de la démagogie social-démocrate

Submitted by Anonyme (non vérifié)

La social-démocratie sait mobiliser, c'est la force de son populisme. Face à elle, une contre-mobilisation ne suffit pas, ce qui compte c'est la culture. Car il n'est pas difficile de voir que si 2,5 millions de personnes se sont déplacées dans 9 474 bureaux de vote de la « primaire », c'est pour avoir l'illusion de « choisir » le prochain président de la république.

L'impression de « peser », voilà ce qu'a donné le Parti Socialiste. Preuve de cela, la personnalisation totale des candidats, qui se différencient par leur approche de la gestion, et non par leurs différences idéologiques ou leur sensibilité.

Et preuve de cette preuve, il y a l'échec de Royal qui proposait un « packaging » patriote paternaliste et le succès de Montebourg jouant le populiste se confrontant à la mondialisation.

Et preuve de la preuve de la preuve : n'importe qui pouvait aller voter, et des gens « de droite » ne s'en sont pas privés, afin d'éliminer le candidat apparaissant comme le plus gênant à la droite, car étant le plus au « centre. »

 

Disons-le tout net, une telle mobilisation sur une base aussi faible, c'est une victoire pour la démagogie social-démocrate et cela signe l'échec cuisant de 15 ans d'opportunisme et de pragmatisme à l'extrême-gauche.

Alors que la crise frappe durement les masses populaires de France, que nous sentons bien que le peuple est prêt à exploser, qu'il cherche une solution face au désastre annoncé, que la Terre agonise, l'extrême-gauche devrait être portée par la situation. Or ce n'est pas le cas, c'est même tout l'inverse ! L'extrême-gauche ne pèse plus rien politiquement, au point même que maintenant c'est du P"C"F révisionniste que les journalistes parlent quand ils parlent de "l'extrême-gauche".

Car qu'a-t-on vu ce week-end ? D'un côté, lors de la manifestation de Lille, des fascistes qui assument la radicalité, qui disent vouloir faire la révolution. Et de l'autre un engouement populaire pour la mascarade pseudo-démocratique des primaires sociales-démocrates.

Il apparaît clairement que les masses veulent le changement, elles veulent prendre en main leur destin mais elles ne savent vers qui se tourner. En conséquence, ce sont les frères jumeaux sociaux-démocrates et les fascistes qui en récoltent les fruits.

Cette volonté de changement est d'autant plus visible quand on voit le score réalisé par le démagogue Arnaud Montebourg et son discours mi-radical mi-fascisant de "démondialisation" - qui n'est en fait qu'un pur projet de collaboration de classe qu'il appelle "un capitalisme coopératif".

Rappelons-nous les enseignements de Georgi Dimitrov, le grand leader de l'Internationale Communiste, à propos de la victoire du national-socialisme en Allemagne:

"Le fascisme a pu accéder au pouvoir avant tout parce que la classe ouvrière, par suite de la politique de collaboration de classe avec la bourgeoisie que pratiquaient les chefs de la social-démocratie, s'est trouvée scindée, désarmée au point de vue politique et au point de vue de l'organisation, face à l'agression de la bourgeoisie.

Quant aux Partis communistes, ils étaient insuffisamment forts pour soulever les masses, sans et contre la social-démocratie, et les conduire ainsi à la bataille décisive contre le fascisme."

En regardant la situation politique dans notre pays, nous voyons bien que nous sommes dans une situation bien mauvaise...

Les sociaux-démocrates viennent de remporter une victoire gigantesque, de faire naître des espoirs au sein des masses populaires. Des espoirs dont nous savons qu'ils seront vite déçus. Les révisionnistes, qui sont encore une force influente au sein d'une partie des masses, ont mis à leur tête Jean-Luc Mélenchon, un démagogue social-démocrate d'un chauvinisme outrancier. Les fascistes progressent, sont de plus en plus modernes et mettent en avant une radicalité anti-capitaliste.

Et face à cela ? L'extrême-gauche est aujourd'hui moribonde. La stratégie éléctoraliste des trotskistes n'a mené absolument à rien, aucune des organisations trotskistes n'est crédité de plus d'1% de voix pour les futures éléctions présidentielles. Le syndicalisme révolutionnaire n'est plus qu'un vague souvenir. Le mouvement autonome survit à peine sous les coups de boutoirs de la répression et n'a aucune perspective stratégique ni projet politique.

Quelle est la cause de tout cela ? Le refus de l'idéologie et de la culture ! Depuis les débuts de son existence le PCMLM met en garde l'extrême-gauche face à ce refus de l'idéologie, à ce culte de l'action pour l'action, de la tactique pour la tactique car comme le disait Lénine : "Sans théorie révolutionnaire, pas de pratique révolutionnaire".

Aujourd'hui, il est plus que temps de remettre la politique au poste de commandement. Car, oui, le fascisme peut être battu. Oui, la classe ouvrière peut prendre le pouvoir et instaurer le socialisme. Oui le chemin au communisme est devant nous.

Mais tout cela ne peut être possible sans un vrai Parti communiste !

Un parti qui assume l'Intelligence, l'idéologie, les enseignements de Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao Zedong. Un parti qui sache comprendre chaque aspect de la vie concrète des masses populaires de France. Car comme le disait Dimitrov :

"Pour savoir organiser les masses, il faut que nous apprenions l'art léniniste-staliniste de faire de nos décisions le bien non seulement des communistes, mais aussi des plus grandes masses de travailleurs. Il faut apprendre à parler aux masses, non pas la langue des formules livresques, mais la langue des champions de la cause des masses, dont chaque parole, chaque idée reflète les pensées et les sentiments des millions de travailleurs."

Et cela, malgré notre jeunesse et notre petite taille, seul le PCMLM le représente. Sous les crachats ou la négation même de notre existence par les autres courants d'extrême-gauche, nous avons continué envers et contre tout notre route ; nous avons continué notre travail d'édification d'une vraie force marxiste-léniniste-maoïste en France.

Les défis qui s'annoncent aux révoluionnaires sincères de France sont titanesques; et nous devons ête à la hauteur des tâches historiques qui nous attendent. Car aujourd'hui la question est bien de sauver la civilisation de la barbarie et du chaos générés par le capitalisme... et pour cela, il faut l'édification du Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoiste de France !

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