4 fév 2012

François Hollande, Martine Aubry, la sociale-démocratie, le fascisme

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Jeudi soir, Martine Aubry était opposée à François Fillon lors d'un débat télévisé. Elle est la caution sociale-démocrate du Parti Socialiste, son rôle est de prouver à la bourgeoise qu'il est le mieux à même de mener la politique de l'impérialisme français. Mais la démagogie sociale du PS est impuissante face à la montée inéluctable du fascisme.

 
 

François Hollande est-il un social-démocrate ou bien un social-libéral centriste, vaguement à gauche ? D'une certaine manière, la question peut se poser. Mais le fait est que François Hollande est porté par un parti, le Parti Socialiste, qui se veut encore social-démocrate. Certes, le Parti Socialiste a déjà rompu les derniers liens qu'il gardait avec le mouvement ouvrier, mais il tente de maintenir cependant sur une ligne largement social-démocrate.

 

Preuve en est, la mise en avant jeudi soir de Martine Aubry, la perdante des primaires socialiste. Lors d'un débat télévisé, elle était opposée à François Fillon, le premier ministre en exercice depuis 5 ans. 

 

Martine Aubry, c'est la caution « de gauche » du Parti Socialiste. Et c'est cela qui devrait être déterminant dans le développement à venir des positions du PS : François Hollande se présentant comme une sorte de Jacques Chirac - un rassembleur mou et consensuel (ce que Chirac n'était pas véritablement en fait) ; Martine Aubry, Arnauld Montebourg, Manuel Valls, façonnant eux la ligne politique du Parti Socialiste. 

 

Jeudi soir, elle devait apparaître comme une personne sérieuse, défendant un pragmatisme de gauche  (35 heures, loi sur le logement social, etc.) et attaquant Nicolas Sarkozy par la gauche, lui reprochant d'avoir « favorisé les plus riches ». 

 

Mais en même temps, le Parti Socialiste doit donner des gages de confiance à la bourgeoisie impérialiste française. Et cela, la ligne sociale-démocrate classique de Martine Aubry le permet de manière efficace. Ainsi, la social-démocratie cherche à montrer qu'elle est la mieux à même de mener la politique de la bourgeoise française. Son créneau est simple : 

 

- assurer au moins le minimum des réformes qui sont nécessaires à la bourgeoise ; 

- montrer qu'elle est capable de mener l'alliance impérialiste franco-allemande mieux que Nicolas Sarkozy ; 

- tenter de modérer les effets de la crise pour le capitalisme français ;

- enfin, et surtout, garantir la paix sociale. 

 

Pour cela, la démagogie pseudo-socialiste du PS, éprouvée dans la métropole lilloise avec Martine Aubry, devrait fonctionner à plein régime. Le PS doit montrer à la bourgeoisie qu'il est capable de neutraliser la colère des masses populaire : 

 

- en assurant le compromis avec les syndicats – ce dont Nicolas Sarkozy serait incapable ; 

- en mettant en avant des mesures « sociales » phares ;

- en essayant de corriger les « excès » du capitalisme.  

 

Exemple de cette démagogie : le cabinet de Martine Aubry, en tant que maire de Lille, annonçait avant-hier que des sanctions seront probablement prises contre des agents municipaux qui ont assisté ERDF pour couper l'électricité à un couple de squatteurs mardi dernier à Lille.

 

Le rôle de la social-démocratie est simple : tromper les masses populaires sur la véritable nature du mode de production capitaliste, faire croire qu'il existe une alternative au sein du capitalisme, tout en modernisant le mode le capitalisme. Mais plus la crise s'accentue, plus les mensonges de la démagogie sociale-démocrate ont dû mal à convaincre les masses populaire. 

 

D'une manière ou d'une autre, dans un contexte de crise généralisée du capitalisme, la sociale-démocratie ne peut faire que préparer le terrain à l'ascension du fascisme. Cela pour trois raisons au moins : 

 

- les promesses et la démagogie de la social-démocratie désarment les masses populaires, qui forment le seul rempart possible au fascisme.

 

- les mensonges et l'incapacité de la social-démocratie à résoudre les problèmes des masses renforce l'anti-communisme, credo principal du fascisme.

 

- le travail social-démocrate pour moderniser le capitalisme permet de renforcer l'infrastructure impérialiste, donc les monopoles impérialistes, donc le fascisme. 

 

Jeudi soir Martine Aubry tentait de « piéger » François Fillon en le désolidarisant de Nicolas Sarkozy sur le fait que ce dernier « fleurte » avec l’extrême-droite et Marine Le Pen (à propos des discours de Dakar, de Grenoble, de la circulaire de Claude Guéant).

 

Le couple Martine Aubry / François Hollande cherche, et cherchera de plus en plus, à se présenter comme une alternative sérieuse aux attaques anti-populaires de Nicolas Sarkozy et à la menace fasciste incarnée par Marine Le Pen.

 

Mais cela n'est que pure illusion. Quoi qu'il se passe à l'issue des présidentielles 2012, le mouvement fasciste va se renforcer inéluctablement, produit de la décomposition du système capitaliste et de l'agressivité des monopoles impérialistes. 

 

La seule alternative réaliste, la raison d'être du PCMLM, c'est de renforcer le parti de la science pour entraîner la classe ouvrière, et à sa suite les masses populaires, dans la bataille décisive pour la civilisation, contre la barbarie fasciste. 

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