17 oct 2011

PCMLM - Déclaration 9 - De la désignation de François Hollande comme candidat du Parti Socialiste

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Déclaration 9 à propos de la désignation de François Hollande comme candidat du Parti Socialiste au format PDF

Ce soir a été désigné le candidat du Parti Socialiste pour les élections présidentielles. Près de 3 millions de personnes se sont déplacés pour participer à cette élection et c'est François Hollande qui a été désigné comme candidat.

C'est une grande victoire pour les sociaux-démocrates qui ont réussi grâce à cette tactique à se mettre au centre du débat politique. Ils ont mis en avant leurs propositions et ont grandement réussi à faire passer dans certains secteurs des masses l'idée qu'ils étaient la force du changement.

De ce fait, ils démontrent qu'encore une fois ils sont une force sociale et politique majeure de la France d'aujourd'hui. Il nous faut donc dire plusieurs choses à propos de ces primaires.

Tout d'abord, malgré les espoirs que les sociaux-démocrates ont fait naître dans les masses, il est clair qu'ils ne veulent pas le changement.

Ni le programme officiel du Parti Socialiste, ni ce qui a été mis en avant par les démagogues populistes Arnaud Montebourg et Ségolène Royal ne comportent la volonté de réels changements du mode de production. Tout au plus veulent-ils sauver le système en le régulant, ou plus exactement en prétendant pouvoir le réguler.

Le Parti Socialiste a définitivement abandonné toute prétention à donner naissance à une société socialiste. Il revendique un capitalisme « socialisant ».

Le PCMLM rappelle, lui, que le socialisme c'est la prise en main de la société par la classe ouvrière. Le socialisme c'est la socialisation des moyens de production, c'est la réorientation de la production au service du peuple.

Ensuite, et de ce fait, en mettant en place ce processus référendaire, le Parti Socialiste a définitivement rompu les derniers liens qu'il gardait avec le mouvement ouvrier, ses traditions et ses pratiques.

Cela d'ailleurs se traduit logiquement par la victoire du candidat le moins lié avec la social-démocratie historique.

En quoi est-ce une rupture ?

Par le fait qu'organiser ce type de mascarade pseudo-démocratique qu'est un referendum, d'autant plus quand il s'agit de désigner un individu comme chef, ne fait pas, n'a jamais fait partie de la culture du mouvement ouvrier.

Ce ne sont pas les individus qui font l'histoire, ce sont les classes sociales, et la classe ouvrière a toujours revendiqué l'élaboration d'un programme et la constitution d'un Parti.

Ce qui appartient au mouvement ouvrier et au socialisme, c'est le parti et les luttes de lignes politiques, idéologiques, culturelles. Les référendums, l'élection d'un individu, cela a toujours appartenu à la droite réactionnaire et aux fascistes.

Pour les communistes, les dirigeants ne sont pas dirigeants en fonction de leurs « qualités personnelles » comme cela a été le cas pour cette primaire du Parti Socialiste. Non, les dirigeants représentent des lignes politiques, les portent et les synthétisent. C'est cela qui a donné naissance aux dirigeants historiques de la classe ouvrière, dont les plus grands sont Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao Zedong.

Ce que le Parti Socialiste présente comme une « victoire de la démocratie », en est en fait une défaite majeure. Car le vrai pouvoir du peuple, ce n'est pas quand on lui demande de choisir entre deux personnes, c'est quand il est organisé à la base, qu'il agit et propose.

Le vrai pouvoir du peuple c'est quand sa dictature sur la société peut s'exercer directement par le biais de ses organismes à la base. Et pour cela, il faut synthétiser les aspirations des masses. Et la synthèse ne peut se faire que par le Parti.

En organisant ces primaires, le Parti Socialiste s'est nié lui-même en tant que Parti et nie la place centrale des masses. Il assume le populisme.

Face aux mensonges des sociaux-démocrates qui ne veulent rien changer, c'est du Parti que les masses ont besoin. Du Parti qui assume la science, qui assume le socialisme comme projet. Du Parti qui défende, structure le pouvoir réel des masses, c'est-à-dire leur organisation et leur mobilisation. Et ce Parti en France, qui se construit, c'est le Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste !

En avant vers le socialisme, en avant vers la dictature démocratique de la classe ouvrière !

 

Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste [France]
octobre 2011