7 mar 2012

Polémique sur l'abattage des animaux : beauferie et racisme à tous les étages pour masquer la réalité capitaliste de la condition animale

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Dans la société capitaliste, la situation des animaux est une horreur. C'est un constat simple et évident, assumé politiquement seulement par le PCMLM, parce que seul le PCMLM a une critique matérialiste de la société française.

Les masses font le même constat, d'où le populisme raciste de Marine Le Pen sur le Halal et le Casher, pour faire croire que seulement ces formes d'abattages sont cruelles, et pas l'abattage en général ou l'élevage en général.

 

D'où le propos de Sarkozy le 5 mars : « Un sondage, il y a dix jours, disait : le premier sujet de préoccupation, de discussion des Français, je parle sous votre contrôle, c’est cette question de la viande halal. »

 

Des propos en écho direct à une nouvelle lettre lui étant adressé à ce sujet par Brigitte Bardot (qui participe étroitement à la stratégie de l'extrême-droite en ce domaine).

 

D'où aussi la sortie du premier ministre François Fillon, qui se donne une aura « progressiste » en appelant les religions juive et musulmane à « réfléchir au maintien de traditions qui n'ont plus grand-chose à voir avec l'état aujourd'hui de la science, l'état de la technologie, les problèmes de santé. »

 

Fillon veut ainsi montrer qu'il est dans le camp du « progrès. » Pure hypocrisie bien entendu. Pour une question pourtant ô combien importante dans les masses. Impossible de ne pas voir que la production de viande a explosé depuis 1945 et est une composante idéologique et économique très importante de l'impérialisme (voir Crise du capitalisme et intensification de la productivité: le rôle des animaux dans la chute tendancielle du taux de profit).

 

Ce que la social-démocratie et les révisionnistes ne saisissent pas. « Pourvu qu'ils ne viennent pas nous contrarier sur le gavage des oies! » a osé expliquer lé le chef de file des députés du Front de Gauche, Roland Muzeau.

 

Une phrase d'une beauferie typique qui ne doit nullement étonner. Le gavage des oies est une horreur, d'une cruauté radicale, ni plus ni moins que de la torture, mais il donne le foie gras qui est hautement apprécié par la bourgeoisie et par ceux qui obéissent à ses choix.

 

Ne doit pas étonner non plus la réaction de Mélenchon :

 

« Tout ça est ridicule […] Si la viande est abattue pour telle ou telle manière (…) ce sont pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la religion mais tout avec la cupidité. On abat de cette façon pour ne pas avoir à abattre de deux façons ce qui coûterait plus cher. (…).

 

La République ce n’est pas la viande halal ou casher. La République c’est un modèle d’organisation de la société. La Laïcité, M. Elkabbach vous n’y connaissez rien, c’est la séparation des églises et de l’Etat. Les abattoirs ne sont ni dans l’église ni dans l’Etat. La République doit être laïque, donc on ne la mélange pas avec des sujets dérisoires. »

 

Selon Mélenchon, les abattoirs ne sont donc nulle part, et c'est vrai que le capitalisme les cache bien!

 

Quant à la première partie du passage est une allusion à un nouveau soutien de Mélenchon : le cuisinier pour millionnaire Yves-Marie Le Bourdonnec, surnommé le « boucher des stars. »

 

Ce « boucher bohème » est à l'origine du documentaire Global Steak et vient de publier « L'Effet bœuf », une apologie de la « viande de qualité », une viande de luxe en quelque sorte, dont la production passe selon lui par l'égorgement, par ailleurs.

 

Cet homme des cavernes moderne soutient désormais Mélenchon...

 

Et Mélenchon le soutient :

 

Communiqué de François Delapierre, directeur de campagne

 

Marine Le Pen a tout fait pour échapper à un débat avec Jean-Luc Mélenchon. Elle préfère polémiquer avec les abattoirs halal d’Ile-de-France. Elle croit visiblement que l’Islam est une maladie qui s’attrape par l’alimentation. Mais ce n’est pas l’abattage musulman ou juif qui stresse les bêtes et menace la qualité de notre alimentation. C’est l’organisation actuelle de l’agriculture, du commerce mondial, de la grande distribution. C’est ce que montre Yves-Marie Le Bourdonnec, boucher et auteur du livre « L’effet bœuf » (éditions Michel Lafon) à paraître jeudi. Nous sommes donc très heureux de le recevoir à l’Usine [local principal du Front de Gauche pour les élections, en banlieue parisienne], puisque Yves-Marie Le Bourdonnec a décidé d’apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon.

 

Beaufs de tout le pays, unissez-vous : telle est la devise de ces apôtres du bon gueuleton et du pinard, bref du culte du terroir chanté par l'ultra-réactionnaire Barrès ou le militaire Pétain.

 

Et leur but est simple : empêcher par tous les moyens les masses de se saisir de la contradiction entre les villes et les campagnes !

 

« Le sort de la révolution socialiste se joue ici. Soit la bourgeoisie arrive à entraîner avec elle les rurbains, en s’appuyant sur l’individualisme et le culte de la petite propriété. Le paysage de la France continuera alors d’être clairsemé de zones rurbaines, les derniers espaces naturels étant définitivement intégrés dans ce paysage.

 

Soit au contraire la classe ouvrière prouve qu’il vaut mieux vivre dans des zones collectives, où la vie dans des immeubles à taille humaine permet une démarche écologique, une solidarité générale, un meilleur développement culturel, une vie véritablement épanouie.

 

C’est le projet des communes populaires, qui s’intègrent harmonieusement à la nature, s’appuyant sur des zones agricoles reliées aux communes populaires, et protégeant de très larges espaces à la nature sauvage.

 

L’alternative pour les 30 prochaines années en France est la suivante : soit la continuation du capitalisme avec généralisation de centres-villes riches et ayant tendance à former une oligarchie, et étalement toujours plus grand des zones rurbaines, jusqu’à l’absorption complète de la nature.

 

Et finalement la généralisation de la barbarie pour une longue période, en raison du caractère dénaturé de l’humanité et de l’effondrement de toutes les valeurs de civilisation.

 

Soit la révolution socialiste, signifiant l’arrêt de la destruction de la nature, par le recul des villes et la construction de communes populaires conjuguant de manière harmonieuse nature et culture.

 

Tel est le sens du slogan du PCMLM : Socialisme ou retombée dans la barbarie ! » (La contradiction entre les villes et les campagnes, septième partie)

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