15 sep 2011

Spéculation capitaliste sur les matières premières agricoles : la pression de la bourgeoisie sur la vie

Submitted by Anonyme (non vérifié)

L’augmentation du coût de la vie est une réalité au quotidien pour les masses qui ressentent de plein fouet la crise générale du capitalisme. Cette situation est due à l’explosion du prix des denrées alimentaires (riz, blé, soja, maïs, seigle colza, etc.) sous l’effet de la crise.

Remarquons au passage que la crise générale du capitalisme est qualifiée depuis trois ans par les commentateurs bourgeois de « crise financière ». Le fait de souligner le caractère financier de la crise favorise les concepts anti-matérialistes en appuyant sur le caractère insaisissables et invisible de l’argent. En adoptant pareille vision anti-matérialiste, il est facile – comme le font les fascistes - de promouvoir l’idée de prédateurs financiers mondialisés menaçant la nation.

En fait, la crise du capitalisme que nous connaissons est bien une crise générale. Son caractère général apparaît très clairement dans la décadence culturelle complète de la bourgeoisie qui prend des multiples formes, notamment la dilapidation du patrimoine historique (cf. transformation du château de Chambord en hôtel de luxe), la mise en avant d’ « artistes » obscènes, pornocrates et régressifs (cf. Murakami à Versailles) ou d’idéologie absurde comme la théorie « queer » dans les manuels de S.V.T.  

La classe dominante du capitalisme, la bourgeoisie, perd pied, ne parvient plus à s’ancrer dans le réalité et l’idéologie fasciste est là pour fournir un refuge aux pensées mystiques qui ignorent la dignité du réel.

C’est précisément dans ce cadre que s’inscrivent les mouvements financiers qui ont toujours existé dans le capitalisme et toujours eu de l’importance, mais parvenait jusqu’alors, au gré des époques, à préserver un aspect, bien entendu artificiel, de rationalité. 

Il faut donc comprendre que la crise du capitalisme est générale et, de ce fait, touche les flux financiers dont le caractère erratique apparaît de manière de plus en plus criante.

Les matières premières agricoles représentent des investissements rentables pour les capitalistes car, par définition, elles sont indispensables et qu’elles entrent en composition des agrocarburants, un marché en expansion particulièrement juteux. Ceux-ci, parfois appelés « biocarburants », n’ont en vérité rien de « bio » et, au contraire, contribue à réduire les portions de culture destinées à l’alimentation, entraînant des famines dans les pays de la zone des tempêtes.

Le Capital tâte le terrain au jour le jour sans aucune perspective à long terme. Les matières premières agricoles, qui présentent des garanties de stabilité (car indispensables) et des opportunités de développement (via les agrocarburants), sont donc touchées par une énorme vague de spéculation à la hausse.

Voilà les agissements criminels de la bourgeoisie qui misent au jour le jour sur des produits de première nécessité, une attitude irresponsable qui se répercute sur le coût de la vie dans les pays capitalistes/impérialistes et aggrave la faim dans les pays dépendants des impérialistes. 

La puissance des hedge funds (fonds d’investissements spéculatifs) à l’époque de la crise générale du capitalisme correspond justement à cette absence de perspective à long terme et au triomphe du court-termisme, le tout dans une ambiance mafieuse profitant de paradis fiscaux comme les îles Caïman.

Il n’existe donc aucun rapport entre la valeur réelle des denrées et leur coût car le prix est la conséquence de mouvements spéculatifs erratiques cherchant un retour sur investissement rentable au maximum en un minimum de temps. 

Pour les matières premières historiquement gérées par l’Etat bourgeois, comme le gaz et l’électricité, la logique de la gloutonnerie court-termiste est la même avec des répercussions énormes pour les masses populaires qui ont encaissé une hausse de 20% du gaz cette année et vont devoir encaisser une augmentation de 5% par an de l’électricité dans les cinq ans à venir. 

Voilà qui met à mal la vision d’un Etat protecteur et paternaliste. Dans le mode de production capitaliste, l’Etat est par essence au service de la bourgeoisie et cherche donc à assurer le profit de tous les acteurs d’un marché ouvert comme l’est celui de l’électricité.

La bourgeoisie s’empiffre donc tranquillement, spécule sur le dos des masses qui sont sans cesse appelées à être « raisonnables » et à comprendre « qu’on ne peut pas faire autrement ». Eh bien si, on peut faire autrement, mais cela ne passe certainement pas par les mouvements sociaux habituels en France. La révolution socialiste doit renverser de fond en comble le capitalisme gonflé de l’incohérence et des soubresauts typiques des marchés, pour bâtir un modèle économique serein, rationnel, planifié par le peuple lui-même et partant de la réalité des besoins du peuple.

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