29 nov 2011

La vie de débauche de Strauss-Kahn et le parasitisme de la bourgeoisie

Submitted by Anonyme (non vérifié)

On apprend à présent que dans l'affaire du Sofitel de New York, Strauss-Kahn aurait faire l'objet d'un coup monté minutieusement orchestré. Le premier but de cette information est surtout de remiser en arrière-plan l'aspect politique principal, à savoir la vie décadente de Strauss-Kahn et plus généralement d'une large part de la bourgeoisie, au-delà même de l'affaire du Sofitel.

Tous les journalistes bourgeois connaissaient de longue date les habitudes du pornocrate Strauss-Kahn et l'affaire récente du Carlton a éclairé son goût pour les embardées nocturnes dans les boîte échangistes et les soirées partouzardes entre notables.

A travers Strauss-Kahn, c'est l'ensemble de la bourgeoisie qui est concernée par cette consommation déshumanisée de « baise » tarifée et ces soirées perverses, des footballeurs stars aux cadres d'entreprises en passant par les voyages d'affaires confinant au tourisme sexuel dans les pays dominés par l'impérialisme.

La vie nocturne dissolue de Strauss-Kahn montre la nature parasitaire de la bourgeoisie qui s'engraisse sur le travail des prolétaire pour mieux mener une vie nihiliste et décadente où la consommation effrénée de sexe remplace sentiments et sensations. Et encore, les parasites remplissent un rôle utile dans la biosphère.

Les bourgeois sont toujours prompts à justifier leur salaire en arguant de la « responsabilité » qui leur incomberait et s'inventent une vie de « bourreau de travail ».

Pourtant, la vie des prolétaires est bien plus accaparante que celles des bourgeois privilégiés. Les prolétaires rentrent chez eux épuisés par leur journée de travail. Souvent relégués en lointaine banlieue, les prolétaires sont la plupart du temps trop fatigués pour sortir le soir. Beaucoup s'endorment devant la télé après une journée de travail éprouvante. De surcroît, les prolétaires doivent caser dans un emploi du temps surchargé les courses au supermarché et – entre autres – les rendez-vous médicaux, très souvent repoussés par incompatibilité avec les horaires de travail. 

Ce ne sont pas là des préoccupations de bourgeois qui habitent à proximité des lieux culturels, mangent fréquemment au restaurant (ou  se font inviter dans les multiples conférences, colloques auxquels ils assistent), ne payent parfois pas entièrement l'essence de leur voiture (de fonction) et ne se confrontent jamais à la cohue harassante des supermarchés après 18 heures en semaine et le week-end.

Telle est la vie des bourgeois à la Strauss-Kahn se faisant passer pour des « bourreaux de travail » mais trouvant toujours le temps et l’énergie pour se livrer à leurs soirées de débauche. Ces bourgeois se disent accaparés par leur travail mais accaparent en réalité le travail des prolétaires.

Nous touchons là à la déconnexion travail, niveau de production et salaire dans le capitalisme. Les bourgeois perçoivent un salaire sans relation avec leur travail et leur capacité de production réelle. C’est d’ailleurs la caractéristique même de la bourgeoisie que de vivre en faisant fructifier son capital et son patrimoine. En majorité, les revenus de la bourgeoisie ne provenait pas de leur travail mais de leurs rentes : loyers, stock options, placements financiers, achat/vente de biens patrimoniaux en engrangeant la plus-value, sans même parler des « golden hello » et « parachutes dorées » réservés aux PDG de grande entreprise. Les dirigeants bourgeois qui assistent au conseil d’administration d’entreprise se permettent même d’empocher des « jetons de présence » de plusieurs milliers, souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros, attribués par le simple fait de passer du temps en réunion !

Les multiples avantages en nature des parlementaires bourgeois (logements de fonction, régime de retraite avantageux) relèvent de la même déconnexion entre travail et salaire dans le capitalisme. Marx nous a enseigné la loi de la plus-value qui consiste à accaparer une partie du travail du prolétaire pour produire le profit revenant intégralement à la bourgeoisie. Ainsi, dans le capitalisme, tous les prolétaires travaillent en partie gratuitement (le surtravail) pour la bourgeoisie à laquelle ils ont vendu leur force de travail.

« En achetant la force de travail de l'ouvrier et en la payant à sa valeur, le capitaliste, comme tout autre acheteur, a acquis le droit de consommer la marchandise qu'il a achetée ou d'en user. On consomme la force de travail d'un homme ou on l'utilise en le faisant travailler, tout comme on consomme une machine ou on l'utilise en la faisant fonctionner. Par l'achat de la valeur journalière ou hebdomadaire de la force de travail de l'ouvrier, le capitaliste a donc acquis le droit de se servir de cette force, de la faire travailler pendant toute la journée ou toute la semaine. La journée ou la semaine de travail a, naturellement, ses limites, mais nous examinerons cela de plus près par la suite.

[…]

Le taux de la plus-value, toutes circonstances égales d'ailleurs, dépendra du rapport entre la partie de la journée de travail, qui est nécessaire pour renouveler la valeur de la force de travail, et le surtravail ou temps employé en plus pour le capitaliste. Il dépendra, par conséquent, de la proportion dans laquelle la journée de travail est prolongée au-delà du temps pendant lequel l'ouvrier, en travaillant, ne ferait que reproduire la valeur de sa force de travail, c'est-à-dire fournir l'équivalent de son salaire ». (Karl Marx, Salaire, Prix et Profit)

« Le temps d'exploitation se divise en deux périodes. Pendant l'une, le fonctionnement de la force ne produit qu'un équivalent de son prix; pendant l'autre, il est gratuit et rapporte, par conséquent, au capitaliste une valeur pour laquelle il n'a donné aucun équivalent, qui ne lui coûte rien ». (Karl Marx, Le Capital, livre I)

Il est donc juste de dire que la classe dominante du capitalisme prospère de manière parasitaire sur le travail des prolétaires. Les revenus de la bourgeoisie n’ont rien à voir avec la capacité de production des bourgeois et profitent du travail des prolétaires.

Voilà quel est l’analyse matérialiste du travail et du salaire dans le capitalisme.

Fort logiquement, les fascistes ne se confrontent jamais à cette question et préfèrent le subterfuge romantique et populiste prônant abstraitement « une meilleure répartition des richesses », sans plus de précision, et répétant le couplet nationaliste sur l’immigration (alors que celle-ci découle précisément de l’exploitation impérialiste).

Il est intéressant d’examiner le discours du FN en la matière. Dans le programme 2012 de Marine Le Pen, le Front National prévoit d’aligner le salaire sur l’inflation : « les salaires devront être indexés sur l’inflation, pour éviter des pertes de pouvoir d’achat annuelles parfois égales à 3% », peut-on lire dans la section intitulée « pouvoir d’achat ».

Le Front National valide ainsi la logique mécanique de l’inflation dans l’économie capitaliste. Le FN montre bien ici qu’il appartient à la bourgeoisie dont il souhaite préserver l’existence en se contentant de proposer une « régénération » du capitalisme, c'est-à-dire une option purement romantique.

Pourtant, l’inflation en elle-même ne va nullement de soi. Le capitalisme légitime l’inflation pour engranger davantage de plus-value provenant de la hausse de la productivité.

Tel n’est pas le cas dans le socialisme. Dans le socialisme, l’augmentation de la production permet une baisse des prix des biens de consommation. Le pouvoir d’achat progresse ainsi réellement car la spirale continuelle de l’inflation est enrayée.

Dans le capitalisme, l’inflation sert à accroître le taux de plus-value et ainsi préparer la surproduction engendrant les crises capitalistes. C’est précisément cette spirale de l’inflation que la bourgeoisie veut maintenir à tout prix car elle en tire profit sur le dos des prolétaires qui – eux – s’appauvrissent.

On voit ici que le FN se situe clairement du côté de la bourgeoisie dont il représente la frange la plus agressive.

Dans le socialisme, les prolétaires possèdent les moyens de production, organisent et planifient la production. Les prolétaires travaillent de ce fait pour eux et l’ensemble de la société. L’intégralité des fruits de leur travail leur revient.

« Après des siècles de travail pour autrui, de labeur servile pour les exploiteurs, on a pour la première fois la possibilité de travailler pour soi, et de travailler en bénéficiant de toutes les conquêtes de la technique et de la culture modernes. » (Lénine).

Dans le socialisme, il n’existe plus de bourgeoisie, classe parasitaire qui accapare le travail des prolétaires.

Dans le socialisme, tous les revenus proviendront seulement du travail et se répartiront selon la capacité de chacun, dans un souci d’équité et de justice.

Le FN démontre au contraire sa volonté de préserver la mécanique de l’inflation et le parasitisme de la bourgeoisie, le parasitisme de bourgeois orduriers comme Dominique Strauss-Kahn qui se vautre dans la débauche en considérant les femmes comme du « matériel » à sa disposition !       

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